Étiquette : traitement
Le professeur Étienne-Émile Baulieu et son équipe de chercheurs de l’Institut de recherche française INSERM viennent de trouver ce qui pourrait s’avérer être un traitement contre la maladie d’Alzheimer.
Depuis longtemps, on sait que la protéine tau joue un rôle dans l’apparition de certaines démences, dont l’Alzheimer. Une présence anormale de cette protéine détruit les neurones et affecte les connexions nerveuses.
La nouvelle découverte démontre que la protéine FKBP52, déjà présente dans le cerveau, peut détruire la tau et freiner son accumulation dans les cellules nerveuses, empêchant ainsi le développement de la maladie.
Les chercheurs souhaitent trouver un moyen d’accélérer son action afin de contrer la protéine tau. On espère donc trouver LA protéine anti-Alzheimer.
L’Alzheimer touche environ 280 000 Canadiens âgés de plus de 65 ans. Cette nouvelle découverte pourrait mener à des diagnostics beaucoup plus précoces, sans compter que la maladie pourrait enfin être traitée pour de bon.
Les recherches sur la maladie d’Alzheimer sont nombreuses et plusieurs spécialistes souhaitent arriver à diagnostiquer la maladie 15 à 20 ans avant qu’elle ne s’enclenche.
Après une importante étude clinique, il semble que l’on ait découvert un nouveau traitement réellement efficace contre la sclérose en plaques, selon le New England Journal of Medicine. Il s’agit d’un premier traitement expérimental nommé Cladribine, administré par voie orale.
L’étude a été réalisée sur 1 300 personnes qui ont été suivies pendant deux ans, en plus d’avoir eu un examen par IRM (imagerie par résonnance magnétique).
Le médicament a aussi l’avantage de ne pas provoquer d’effets secondaires. Il doit être pris pendant huit à dix jours par année, ce qui est beaucoup plus simple que les thérapies utilisées jusqu’à ce jour.
Par contre, on ignore s’il y aura des effets secondaires à long terme avec la Cladribine. Elle demeure toutefois un espoir majeur dans le combat contre cette maladie grave qui peut affecter presque toutes les fonctions biologiques, comme la maîtrise des mouvements, la perception sensorielle et la mémoire.
Parmi les participants à l’étude, ceux ayant pris la Cladribine ont vu leur taux de rechute baisser de 55 % et l’aggravation de leur état réduire de 30 %. Par contre, on doit encore évaluer les effets à long terme. La Cladribine neutralise le système immunitaire pour l’empêcher de s’attaquer davantage au système nerveux central.
Pour le moment, les autorités américaines ont refusé de donner leur accord pour la mise en marché du médicament, mais des discussions sont en cours.
On estime qu’une personne sur mille est atteinte de cette maladie qui survient surtout entre 20 et 40 ans.
Un véritable espoir pour le sida
Un traitement personnalisé contre le VIH/sida, développé par une équipe du Centre de recherche du Centre Hospitalier de l’Université de Montréal et du Centre universitaire de la santé McGill, vient de réussir la première phase des essais cliniques. Il s’agit donc d’un véritable espoir pour combattre la maladie.
Les docteurs Jean-Pierre Routy et Rafick-Pierre Sékaly ont créé un vaccin qui se base sur une toute nouvelle thérapie personnalisée à chacun des patients.
Chez les patients, on prélève des cellules dendritiques, les chefs d’orchestre du système immunitaire. En éprouvette, on les met en contact avec le matériel génétique du virus propre à la personne. C’est ce qui est injecté de nouveau dans le corps humain par la suite.
Après trois injections, la réponse immunitaire augmente assez pour réduire la charge virale à son minimum.
La deuxième phase des essais cliniques, qui porte cette fois sur l’efficacité, est presque terminée.
Même si le vaccin ne sera disponible que dans quelques années, il s’agit d’un véritable espoir, plus efficace que la trithérapie, dans le combat contre cette maladie qui touche 33, 4 millions de personnes dans le monde, dont 2,1 millions ont moins de 15 ans.
En Europe, des chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) ont découvert qu’il était préférable de traiter le cancer selon le sexe de la personne et son rythme biologique.
Ce genre de méthode mieux adaptée serait beaucoup plus efficace et permettrait de réduire la toxicité des traitements de chimiothérapie.
L’Inserm et huit équipes européennes ont étudié deux types de molécules, l’irinotecan utilisée contre le cancer colorectal et le seliclib, une molécule anticancéreuse encore en développement.
On a fait les tests sur des souris soumises à un rythme de réveil et de sommeil régulier. Les résultats sont plutôt surprenants et varient de simple à triple selon l’heure où les médicaments sont administrés.
Pour l’étude, les patients ont été divisés en trois groupes selon leur sexe et leur rythme biologique. Les effets indésirables des traitements, comme la diarrhée sévère (présente chez 30 % des patients), la diminution des globules blancs (présente dans 50 % des cas) et la grande fatigue ressentie, semblaient aussi être diminués.
Cette méthode de traitement selon le sexe et le rythme biologique est déjà utilisée dans une quinzaine d’endroits en Europe.
La South Fondation for Biomedical Research (SFBR) aux États-Unis a fait savoir qu’elle en était arrivée à un traitement contre l’hépatite C qui a donné des résultats forts prometteurs chez des chimpanzés.
Cette percée médicale importante a été développée par la compagnie pharmaceutique Santaris Pharma A/S et la thérapie cible les cellules hépatiques.
Le traitement SPC 3649 a grandement diminué la charge virale dans le sang des primates et ce médicament verrait ses effets se prolonger plusieurs moins après la thérapie.
De premiers essais cliniques se tiennent en ce moment sur quelques volontaires humains.
Le traitement est fait d’un acide bloqué qui capture la molécule nécessaire au développement de l’hépatite C dans le foie.
Cette découverte pourrait éventuellement ouvrir une nouvelle voie pour d’autres maladies si elle s’avère concluante chez les humains. Elle pourrait servir dans les cas d’infections au VIH, dans certains traitements contre le cancer ou encore contre des affections inflammatoires, a laissé savoir la SFBR dans son récent communiqué.