Depuis déjà plusieurs mois, les rumeurs liant Pierre-Luc Dubois au Canadien de Montréal refusent de mourir.
Il faut dire qu’il y a de solides raisons derrière ces rumeurs puisque le principal intéressé a déjà annoncé à la direction des Jets de Winnipeg qu’il n’avait pas l’intention de signer un contrat à long terme avec eux en plus d’affirmer publiquement qu’il rêvait de jouer avec le Canadien.
Ajoutons à cela que Dubois serait passé à deux doigts d’être échangé à Montréal lors du repêchage annuel en juin dernier, lui qui s’était même déplacé sur place pour aller y assister.
Plus tôt cette semaine, le journaliste et insider Elliotte Friedman de Sportsnet a fait exploser la machine à rumeur lorsqu’il a mentionné dans son populaire podcast 32 Thoughts qu’il y avait selon lui 95% de chances que Dubois se retrouve avec le Canadien d’une manière ou d’une autre et que les deux formations ont déjà discuté cette saison d’une possible transaction pour accélérer son arrivée.
L’autre option serait de prendre le risque et d’attendre une autre année alors que Dubois sera libre comme l’air, à l’été 2024.
Mais si transaction il y a au cours des prochaines semaines, qu’est-ce que le Canadien pourrait réalistement offrir aux Jets pour faire l’acquisition du gros joueur de centre Québecois?
Le journaliste Mathias Brunet de La Presse s’est penché sur la question et a tenté d’y répondre dans sa plus récente chronique.
D’abord, il note que Kent Hughes a le gros bout du bâton dans ce dossier alors que Kevin Cheveldayoff sait très bien qu’il sera éventuellement forcé de se départir de son joueur étoile sans quoi il le perdra pour rien. Il devra donc réviser ses demandes à la baisse s’il se montre trop gourmand.
Selon Brunet, oubliez l’idée de voir les deux choix de première ronde au prochain repêchage ou quelconque espoir A du CH impliqués dans cette transaction. Il voit plutôt le DG du Canadien offrir aux Jets une liste d’espoirs B que l’équipe est prête à laisser aller et les laisser choisir dans le lot.
Il avance d’ailleurs quelques noms en exemple, mentionnant les attaquants Filip Mesar, Emil Heineman, Riley Kidney et Joshua Roy ainsi que les défenseurs Jayden Struble et William Trudeau.
« Les Jets pourront sans doute obtenir un choix de fin de premier tour et un espoir à la date limite des transactions l’an prochain à titre de joueur de location s’il conserve les services de Dubois pour encore 11 mois. Mais Cheveldayoff sera placé dans une situation fort inconfortable auprès des fans des Jets s’il se résout à l’échanger en pleine course pour une place en séries.
S’il tient à Dubois rapidement, le DG du Canadien regorge d’espoirs à plusieurs positions. Et il n’y aura pas de place pour tous ces joueurs. Il y a moyen de créer une liste restreinte « d’intouchables » et laisser les Jets piger parmi les Mesar, Heineman, Kidney, Roy, Struble, Trudeau et compagnie. Hughes, en homme intelligent, saura profiter de son rapport de force favorable si les Jets insistent pour lui échanger Dubois. »
– Mathias Brunet
Vrai que le Canadien n’aura pas de place dans la LNH pour tous ses espoirs et pourra se permettre d’en échanger quelques uns dans le but d’acquérir un joueur de centre de premier plan, Québecois de surcroît.
Le journaliste croit également que si Kent Hughes fait l’acquisition de Dubois il voit mal comment il pourrait justifier de créer un déséquilibre sur sa masse salariale en lui offrant un contrat à long terme de 9 millions par année. Il s’attend plutôt à quelque chose dans les eaux de Nick Suzuki et ce que touchera Cole Caufield, soit aux alentours de 8 millions par année.
- Âgé de 24 ans, Pierre-Luc Dubois fait 6’2″/205lbs et compile une fiche de 25 buts et 33 passes pour un total de 58 points en 67 matchs jusqu’à présent cette saison. Il deviendra agent libre avec restriction cet été alors que son contrat lui rapportant 6 millions de dollars par année prendra fin.
La suite des choses sera extrêmement intéressante dans ce dossier.