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De nouvelles données ont été présentées dans Hepatology quant à la transmission de l’hépatite C et du VIH. Un gène influencerait le combat de la transmission à l’enfant, lequel se nomme le IL28B.
Toutes les données possibles doivent être prises en compte quant à l’épidémie d’hépatite C et du sida. En ce moment, 170 millions de personnes sont infectées de l’hépatite C dans le monde. De 10 à 15 % des cas se soldent par une cirrhose ou un cancer du foie.
Selon ce que rapporte MedpageToday.com, une étude a démontré que le deuxième, troisième ou même quatrième bébé d’une mère porteuse du VIH ayant accès à un traitement antirétroviral ne semble pas courir plus de risques de naître avec le VIH qu’un premier enfant.
Il semble même que le risque pourrait être moins élevé. On a observé un risque de 1,2 % de transmission du VIH entre la mère et son bébé pour un premier enfant, comparativement à un risque de 0,6 % pour les femmes qui ont eu au moins un autre enfant.
Un des auteurs de cette étude a déclaré : « Nous n’avons trouvé aucune preuve d’un risque plus élevé de transmission du VIH de la mère à son bébé ou une charge virale détectable à l’accouchement dans les grossesses successives de femmes porteuses du VIH. »
On rassure donc les gens sur le fait que les femmes porteuses du virus du VIH peuvent avoir des enfants non infectés et en santé si elles reçoivent la thérapie antirétrovirale et de bons soins prénataux.
Selon le Canadian Medical Association Journal, tout porte à croire que les nouvelles mamans devraient éviter de se faire vacciner contre la fièvre jaune. Ce vaccin est employé couramment depuis les années 40, surtout chez les voyageurs.
Or, si l’on s’est questionné longuement sur la possible transmission de la fièvre jaune par le biais de l’allaitement, il semble en effet plus prudent pour les mères concernées de ne pas en recevoir le vaccin.
Un enfant de cinq semaines pourrait donc aisément contracter la fièvre jaune par le lait maternel. On rapporte un cas en exemple impliquant un enfant de 10 jours. Sa mère a reçu le vaccin contre ce virus avant de se rendre au Venezuela, mais lui, non.
On a dû faire entrer l’enfant à l’hôpital à l’âge de cinq semaines après deux jours de fièvre et d’irritabilité. Un test de moelle épinière a prouvé une infection récente de la fièvre jaune.
La maladie a donc été transmise selon toute évidence par l’allaitement, car l’enfant n’avait pas été piqué par un insecte et n’avait pas été en contact avec des personnes ou des animaux malades. De plus, il n’y avait aucun historique d’herpès dans la famille.
On recommande donc d’éviter la vaccination chez les mères qui allaitent des bébés de moins de neuf mois. De plus, le vaccin devrait être administré seulement après que l’allaitement est terminé ou lorsque l’enfant est assez vieux pour le recevoir.
Une nouvelle étude ayant porté sur près de 3 000 enfants (1 235 familles) présuppose des répercussions familiales provenant de l’autisme, comme présenté dans l’American Journal of Psychiatric.
Il en est ressorti qu’environ un enfant sur cinq ayant un frère ou une soeur autiste présente, pour sa part, des troubles du langage ou de l’élocution.
Le docteur John Constantino, professeur de pédiatrie et de psychiatrie à l’École de médecine de l’Université Washington à Saint-Louis, a dirigé cette recherche.
Pour corroborer ses découvertes, il souligne que des études plus mineures avaient déjà abordé ce point. En effet, il a été démontré que des enfants faisant partie d’une famille au sein de laquelle l’autisme avait été diagnostiqué avaient un retard de langage.
De plus, même si ces enfants ne sont pas systématiquement atteints, ils ont 22 fois plus de chances de développer des troubles et des retards.
Plus d’un enfant autiste vivait au sein de 10,9 % des familles étudiées et 20 % d’entre elles avaient des enfants non diagnostiqués, mais qui avaient un retard de langage.
Il semble donc que les recherches vont tendre de plus en plus à découvrir un réel syndrome de l’autisme.
Les limites de la circoncision
Une étude à long terme menée en Ouganda, en Afrique, a démontré que les femmes qui ont des relations sexuelles avec des hommes circoncis ne sont pas davantage protégées contre le virus du VIH. Cette conclusion a forcé l’équipe de la Dre Maria Wawer, de l’Université Johns Hopkins à Baltimore, à interrompre sa recherche.
« Nous sommes déçus que nos travaux ne soient pas arrivés à la conclusion que le taux d’infection chez les femmes baisse en cas de circoncision », a déploré la Dre Wawer.
Les scientifiques avaient recruté 922 volontaires masculins qui avaient contracté le virus du sida. Certains d’entre eux ont ensuite subi une circoncision au cours des deux années qu’a duré l’étude.
Toutefois, les chercheurs n’ont jamais pu prouver hors de tout doute que la circoncision protégeait les femmes ayant eu des rapports sexuels avec les sujets de leur étude. Ils recommandent donc le condom comme moyen de protection.
Un gel vaginal anti-VIH
Des essais cliniques, menés auprès de 3 000 femmes africaines et américaines, afin de mesurer l’efficacité du gel vaginal PRO 2000 pour prévenir contre l’infection au VIH sont encourageants.
Des chercheurs associés au National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID) affirment que le gel est efficace à 30 % pour prévenir l’infection au virus.
« Les résultats de cette étude sèment l’espoir, mais d’autres recherches doivent se pencher sur l’efficacité du PRO 2000. Un microbicide efficace serait un autre moyen de protection que les femmes pourraient utiliser et ainsi réduire le taux d’infection au VIH », a fait savoir le Dr Anthony S. Fauci.
Selon des chercheurs de l’École de médecine de l’Université Vanderbilt, aux États-Unis, la circoncision ne protège pas les hommes homosexuels contre la transmission du virus du VIH.
Pour en arriver à ces conclusions, les scientifiques ont analysé une quinzaine d’études, auxquelles ont participé 53 000 personnes. Parmi ces sujets, 52 % étaient circoncis.
L’auteur principal de cette recherche, le Dr Gregorio Millett, conclut que la circoncision ne diminue pas le risque de contracter le virus du VIH ou d’autres infections transmissibles sexuellement chez les homosexuels.
Cette conclusion va donc à l’encontre d’autres recherches prétendant que l’incidence de transmission du virus, d’une femme séropositive à un homme séronégatif circoncis, diminuait de 50 à 60 %.
« Pris dans leur ensemble, les résultats de cette méta-analyse ne mettent pas en évidence, dans les études conduites parmi les hommes ayant des rapports sexuels entre eux, une relation entre la circoncision et une diminution du risque d’infection par le VIH », mentionne le Dr Millett.
Il semble que l’homologation du gel microbicide Carraguard ne verra jamais le jour, puisque les tests cliniques de phase III se sont avérés non concluants. En effet, les résultats indiquent qu’il y aurait même une augmentation du risque de transmission du virus du VIH/sida chez les femmes qui l’utilisent.
C’est l’Independent Data Monitoring Committee (IDMC) qui a mis fin aux essais cliniques du gel vaginal à base de sulfate de cellulose et de carraghénine, un dérivé d’algue marine.
« L’étude montre que Carraguard est inoffensif pour un usage vaginal pendant deux ans. Cependant, l’étude a aussi été incapable de montrer son efficacité pour prévenir la transmission du VIH de l’homme à la femme », a mentionné la Dre Khatija Ahmed, du Population Council, une ONG internationale.
Parmi les participantes qui utilisaient le Carraguard, les scientifiques ont répertorié 134 nouvelles infections contre 151 dans le groupe sous placebo. Cette différence n’a pas été jugée significative en termes statistiques.
Percée médicale sur le VIH/sida
Selon un article publié dans le Bulletin des médecins suisses, le traitement antirétroviral empêcherait la transmission du virus du VIH/sida lors d’une relation sexuelle non protégée.
Toutefois, quelques conditions s’imposent aux personnes séropositives, comme :
- n’être atteint d’aucune autre maladie transmissible sexuellement;
- suivre le traitement antirétroviral;
- avoir une charge virale qui se situe en dessous du seuil de détection depuis au moins six mois;
- arrêter d’avoir des relations sexuelles protégées à la suite des recommandations d’un médecin.
Bien que cette nouvelle puisse révolutionner les relations des personnes séropositives, plusieurs spécialistes accueillent avec scepticisme cette percée médicale. Le directeur du laboratoire de recherche sur le sida à l’Université de Californie à San Francisco, le Dr Jay Levy, insiste sur le fait que d’autres recherches doivent être effectuées afin de prouver hors de tout doute qu’un patient séropositif ne transmettra pas le virus s’il est en traitement antirétroviral.
Même prudence du côté du Conseil national français du sida, qui réclame d’autres études avant de modifier ses recommandations.