Des chercheurs néerlandais ont constaté que cette approche, qui consiste en une surveillance accrue, n’augmente pas les risques pour la santé des femmes et de leur bébé.
Cependant, des recherches supplémentaires seront réalisées pour confirmer que l’induction au travail n’améliore réellement pas l’issue des grossesses.
Si la grossesse qui n’a pas atteint 40 semaines de gestation peut réussir à gagner quelques heures ou journées de plus, il serait préférable de patienter pour un début de travail naturel.
En effet, c’est en observant le cas de 500 femmes qui avaient perdu leurs eaux avant terme (entre 34 et 37 semaines), les divisant en deux groupes (surveillance accrue et déclenchement du travail), que les experts sont arrivés à cette conclusion.
Il a été démontré qu’il n’y avait pas de différence significative dans le nombre de bébés nés avec une infection du sang ou des problèmes pulmonaires entre les deux groupes de femmes.
Le risque d’un accouchement par césarienne était également similaire dans les deux groupes.
Les chercheurs ont noté que le risque d’infection maternelle était légèrement plus faible chez les femmes dont on avait déclenché le travail que chez celles qui avaient été suivies.
Or, cette conclusion de privilégier un suivi médical plutôt qu’un déclenchement du travail ne s’applique pas à tous les types de femmes et de grossesses, ni aux pays à faible revenu qui détiennent peu ou pas d’antibiotiques pour traiter les cas qui auraient des besoins précis.
L’étude est parue dans la revue PLoS Medicine en avril.
Jörgen Larsson de l’Université de Göteborg a développé sa thèse de doctorat sur le fait que les parents travaillent beaucoup plus que par le passé et pourraient facilement mieux gérer leur stress s’ils se livraient moins au boulot.
L’homme croit même que le gouvernement devrait compenser la perte de revenus des familles qui choisissent de travailler moins, et ce, pendant les années où l’enfant est d’âge préscolaire.
Depuis les années 70, le temps de travail total payé pour les mères et les pères de jeunes enfants a augmenté en moyenne de 10 heures par semaine.
Larsson a analysé les données de 20 000 parents et a réalisé des entrevues auprès de 19 pères afin d’évaluer le bien-être temporel de ces derniers.
Par bien-être temporel, l’auteur de l’étude entend la façon dont vous êtes satisfait avec votre répartition du temps entre votre travail rémunéré, par exemple, les enfants, votre partenaire, votre travail à la maison et le temps que vous accordez à vous-même.
Il a été mis en évidence que le bien-être temporel à la maison est nettement plus faible chez les parents que chez les personnes sans enfants.
De plus, il a été prouvé qu’il y avait un grand écart entre les sexes en ce qui a trait au travail à temps partiel. Beaucoup plus de femmes (28 % contre 2 % des hommes) travaillent de 30 à 36 heures semaines.
Il ne s’agirait pas nécessairement là d’un choix ou de sexisme, mais plutôt de l’idée que les hommes qui veulent plus de temps pour prendre soin de leur famille sont encore confrontés au jugement de la société. La classe sociale plus élevée des hommes ferait en sorte également qu’ils peuvent travailler moins.
C’est ce que révèle une enquête faite par le Collectif interassociatif autour de la naissance (CIANE) auprès de 4400 femmes.
Selon une récente étude parue dans Reuters Santé, effectuée par des chercheurs du Centre de recherche pour l’autisme au Centre hospitalier pour enfants de Philadelphie, les familles à la charge d’un enfant autiste gagneraient en moyenne 17 763 $ de moins annuellement que les autres ménages.
En effet, en comparant plusieurs éléments sociodémographiques (âge des parents, éducation, race, etc.), il a été démontré que le père d’un enfant autiste avait autant de chances d’être embauché et de gagner le même salaire qu’un autre homme.
Toutefois, il en était très différent pour la mère. Selon l’étude et conformément aux autres mères, celle qui a un enfant autiste était 6 % moins susceptible d’être employée, travaillait en moyenne sept heures de moins par semaine ou avait moins de la moitié du revenu annuel.
Les chercheurs ne peuvent dire avec certitude que l’écart est causé par le fait d’avoir un enfant atteint d’autisme. Ils concluent tout de même que devant ce problème de santé de plus en plus diagnostiqué (1 enfant sur 110), on se doit de trouver un moyen de mieux venir en aide à ces familles et éviter que l’enfant ne soit un fardeau financier pour les parents qui désirent venir en aide à leur petit (équilibre travail-famille, subventions, etc.).
Aux États-Unis, on estime à 3,2 millions de dollars les coûts engendrés par l’autisme au cours d’une vie.
L’étude repose sur des données provenant d’enquêtes nationales sur les ménages réalisées chaque année entre 2002 et 2008.
L’origine des troubles du spectre autistique est encore méconnue. Des experts tentent désormais d’établir un lien entre l’utilisation de solvants au travail et le développement de l’autisme complet, du syndrome d’Asperger et du trouble envahissant du développement.
Il semblerait que les parents qui ont été exposés plus souvent aux laques, aux vernis, au xylène, à l’asphalte et à d’autres produits contenant des solvants sont plus susceptibles d’avoir des enfants atteints de TSA, comparativement aux autres parents.
Bien que les résultats soient encore préliminaires, ce sont tout de même 174 familles — 93 enfants atteints de TSA et 81 ayant un développement typique — qui ont participé à l’étude pilote d’Erin McCanlies, une épidémiologiste de l’Institut national pour la sécurité et santé au travail (NIOSH), et ses collègues. Leurs résultats sont publiés en ligne dans le Journal of Autism and Developmental Disorders.
Les parents ont pris part à des entrevues téléphoniques qui permettaient d’évaluer l’exposition à des solvants au travail lors de ces périodes : trois mois avant la grossesse, au cours de la grossesse et jusqu’à la naissance ou encore la fin du sevrage si l’enfant était allaité.
Les chercheurs affirment que de telles expositions pourraient effectivement jouer un rôle défavorable pour les conditions neurologiques de l’enfant, mais d’autres recherches sont nécessaires pour confirmer une association.
Le premier baromètre Ipsos-Elle sur les femmes et le travail a été dévoilé le 8 mars, au cours de la journée « Elle active ».
Selon une étude des Hôpitaux universitaires de Genève, chez les fœtus estimés à un poids supérieur au 95e percentile lors des échographies, les effets indésirables tels que la dystocie des épaules se produisaient trois fois moins si le travail était déclenché chez les mères.
De plus, des études antérieures ont révélé que l’induction du travail peut réduire le poids de naissance, diminuer le risque de blessures néonatales comme la dystocie de l’épaule, les lésions du plexus brachial et la mort.
Provoquer le travail a également été associé à une plus grande probabilité d’accouchement vaginal spontané (58,7 % contre 51,7 % pour les grossesses à terme), ont signalé les spécialistes à la réunion annuelle de la Society for Maternal-Fetal Medicine.
Cependant, ils ont également constaté des taux plus élevés de césariennes à l’induction, et la fiabilité de l’estimation du poids fœtal était plus souvent mise en doute.
Un résultat qui a été « un peu inquiétant », ont déclaré les experts, est un risque accru d’ictère dans le groupe de femmes au travail provoqué. Cela serait peut-être dû à la naissance quelque peu prématurée ou encore à un effet direct de l’ocytocine.
L’étude a démontré que la prévention de la macrosomie à la naissance peut conduire à des résultats d’accouchement sans risque.
Pour les enfants, la classe est le lieu de travail. L’écoute et la bonne attention durant la maternelle peuvent prédire avec précision le développement des compétences axées sur le travail.
C’est ce que suggère une étude publiée en ligne dans le Journal of Abnormal Child Psychology par la Dre Linda Pagani, professeure et chercheuse à l’Université de Montréal et au CHU Sainte-Justine.
Le travail seul ou en équipe, le niveau de maîtrise de soi et de confiance en soi et la capacité à suivre des directives et des règles sont les critères qui ont été soigneusement évalués par les enseignants de plus d’un millier d’enfants de la maternelle qui fréquentaient tous des écoles de milieux défavorisés de Montréal.
Ceux qui répondaient de manière positive à tous ces critères de production et de bonne conduite étaient plus susceptibles de continuer à en faire autant une fois adulte, sur le marché du travail.
Bien que plusieurs autres facteurs expliquant un déficit de l’attention au primaire aient été pris en considération sur l’échelle d’évaluation, il semblerait que les garçons, les enfants agressifs et les enfants ayant des aptitudes cognitives inférieures à la maternelle étaient beaucoup plus susceptibles d’appartenir à une classe d’adultes moins accomplis.
Pour les spécialistes, il y a des risques importants de la vie associés à des déficits d’attention chez les enfants, qui comprennent un haut taux de décrochage scolaire, de chômage et d’abus de substances problématiques. Selon les chercheurs, ces résultats plaident fortement pour une identification précoce et un traitement des problèmes d’attention.