En fait, les enfants susceptibles de développer de telles dépendances montreraient déjà des signes d’instabilité avant la maternelle.
Parue dans la revue Psychological Science, l’étude en question révèle que les enfants ayant un tempérament perturbé seraient deux fois plus à risque d’être dépendants au jeu ou à des substances illicites à l’âge de 21 et 32 ans que des enfants équilibrés.
Les experts ont analysé le comportement, le parcours intellectuel, économique et psychologique de plus de 1000 sujets, de leur naissance jusqu’à l’âge de 32 ans.
Dix pour cent de ces enfants, à trois ans, avaient un tempérament perturbé. Ils avaient un manque de contrôle d’eux-mêmes, des humeurs changeantes et un comportement impulsif, entre autres.
Les scientifiques ont constaté qu’une fois adultes, les mêmes personnes avaient encore un sentiment d’isolement et une tendance au pessimisme. De plus, ils montraient une dépendance au jeu ou à la drogue.
À l’issue de cette recherche, les chercheurs ne peuvent pas encore expliquer ce lien entre le tempérament durant l’enfance et les dépendances à l’âge adulte. Ils supposent cependant que le jeu est une échappatoire aux émotions négatives ressenties.
De plus, rappelons que les enfants souffrant du trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité sont deux à trois fois plus enclins à avoir des problèmes de dépendance.