Les enfants exposés à deux anesthésies ou plus avant l’âge de trois ans ont deux fois plus de risque d’être atteint d’un TDAH qu’un autre enfant qui n’a jamais eu à vivre ce genre de situation, décrit une étude observationnelle publiée dans le Mayo Clinic Proceedings.
En effet, les enfants qui n’avaient pas été exposés à l’anesthésie et la chirurgie avant l’âge de trois ans avaient 7,3 % de chances d’être confrontés à un TDAH. Le taux après une seule exposition à l’anesthésie demeurait approximativement le même.
Cependant, pour les enfants qui avaient eu deux ou plusieurs expositions à l’anesthésie et la chirurgie, le taux de TDAH augmentait à 17,9 %, et ce, peu importe les facteurs démographiques.
C’est lorsque le comportement et des changements dans le cerveau de jeunes animaux se sont produits, à la suite d’une chirurgie avec anesthésie, que la curiosité des scientifiques a été piquée.
David Warner, un médecin anesthésiste pédiatrique à la Clinique Mayo, et instigateur de l’étude observationnelle, tient à mentionner que l’anesthésie n’est pas pour autant une cause définitive du déclenchement du TDAH.
Il rappelle que son étude est observationnelle et que plus d’examens seront faits par sa clinique ultérieurement pour établir les autres facteurs qui pourraient être responsables de la fréquence plus élevée du TDAH chez les enfants avec de multiples expositions à l’anesthésie.