Le streptocoque peut attaquer par erreur un circuit spécifique du cerveau, qui peut entraîner des pensées obsessionnelles et des comportements compulsifs.
Des chercheurs de Yale et de Johns Hopkins, en collaboration avec le National Institute of Mental Health (NIMH) américain, ont publié récemment les conclusions de leurs recherches, qui s’avèrent prometteuses pour traiter dans un avenir proche le PANS (Pediatric acute-onset neuropsychiatric syndrome).
Ce syndrome touche les enfants et les adolescents qui développent subitement des TOC (troubles obsessionnels compulsifs) ou des comportements alimentaires anormaux ainsi que d’autres symptômes psychiatriques.
Les chercheurs ont constaté que les TOC pouvaient toucher tout type de personne, peu importe son âge, son sexe, son milieu ou son ethnie. Toutefois, il y aurait une prévalence du développement de ce problème chez les garçons par rapport aux filles (2 pour 1), et lorsqu’il y a développement, celui-ci se ferait avant l’âge de 8 ans. Un enfant ou adolescent sur 200 présenterait des TOC.
Un essai clinique est en cours pour tester une immunothérapie pour le traitement du PANS, qui peut déboucher sur un trouble neuropsychiatrique auto-immun déclenché par un streptocoque ou une infection streptococcique.
Même si l’ensemble des symptômes psychiatriques doit encore être défini, il a été démontré que pour établir un diagnostic de PANS, il faut une apparition brusque et spectaculaire de TOC ou d’anorexie, et la présence simultanée d’au moins 2 autres symptômes neuropsychiatriques qui peuvent être l’anxiété, les sautes d’humeur et la dépression, les comportements agressifs, l’irritabilité et l’opposition, la régression du développement, la détérioration soudaine des résultats scolaires ou des capacités d’apprentissage, des anomalies sensorielles et motrices ou encore des symptômes somatiques, énumère le Pediatrics & Therapeutics.