Étiquette : tumeur
Une première chirurgicale au Canada
Grâce à une nouvelle technique endoscopique, des chirurgiens de l’Hôpital de Montréal pour enfants du Centre universitaire de santé McGill et de l’Université McGill ont réussi une première au pays en enlevant une tumeur au visage de Jayden Cambridge, 18 mois, en passant par son cuir chevelu.
Avec cette nouvelle méthode, le petit n’aura aucune cicatrice apparente au visage, seulement une légère marque cachée sous sa chevelure.
Le Dr Nabil Fanous et le Dr Sherif Emil, les deux médecins qui ont pratiqué l’intervention le 27 août 2009, ont toutefois avoué que cette technique comporte son lot de complexités. En effet, la caméra de l’endoscope n’arrivait pas à localiser la tumeur qui se cachait derrière une coquille osseuse qui s’était formée par-dessus celle-ci.
« Malgré cet obstacle, l’intervention chirurgicale s’est extrêmement bien déroulée. Ce type d’intervention exige une technique relativement simple, mais le chirurgien doit être prudent parce que le visage contient une dense forêt de nerfs, de muscles et de vaisseaux sanguins. Le chirurgien doit naviguer autour de tous ces éléments pour aller du point A au point B. Si le chirurgien endommage par inadvertance un des nerfs ou des muscles importants, il peut marquer ou même paralyser la partie supérieure du visage de l’enfant », a expliqué le Dr Fanous.
Une recherche publiée dans Nature Nanotechnology nous apprend que des chercheurs de l’Institut de technologie d’Israël ont mis au point un test d’haleine, à base de nanoparticules en or, qui peut détecter, bien avant des radiographies, les premiers signes d’un cancer du poumon.
Cette technique, qui permet de détecter des niveaux infimes de composés organiques volatiles dont la quantité augmente chez les personnes souffrant de cancer, devra toutefois subir des essais cliniques avant d’être officiellement adoptée.
L’un des auteurs de cette recherche, le Dr Hossam Haick, prétend que 15 % des cancers du poumon peuvent être diagnostiqués par ce test, permettant ainsi un traitement plus rapide auprès des patients.
« Ces résultats sont très prometteurs pour des diagnostics rapides, faciles et peu coûteux du cancer du poumon », ont souligné les auteurs de l’étude.
Une recherche dont les résultats sont publiés dans la revue médicale Cell nous apprend la découverte de la salinomycine, une substance médicamenteuse qui s’attaque aux cellules cancéreuses et empêche ainsi la propagation de la tumeur.
Les travaux ont été menés par le Dr Robert Weinberg, membre du Whitehead Institute for Biomedical Research, et son équipe sur des souris atteintes de tumeurs cancéreuses malignes et résistantes aux traitements habituels.
Les scientifiques ont découvert que la salinomycine peut réduire la quantité de cellules-souches cancéreuses 100 fois plus que le paclitaxel, une molécule fréquemment utilisée pour traiter les cancers.
Ces derniers ignorent toutefois le mécanisme pour expliquer l’efficacité de la substance et recommandent d’autres études pour vérifier si elle le sera tout autant chez les humains.
Les effets de la radiothérapie
Selon l’équipe de la Dre Linda Douw du département de neurologie du VU University Medical Central, à Amsterdam, les traitements de radiothérapie contre les tumeurs au cerveau ne sont pas sans effet secondaire indésirable.
En mesurant les fonctions cérébrales auprès de 65 patients 12 ans après les traitements, les chercheurs ont conclu que la radiothérapie entraîne une diminution des capacités cognitives, notamment en ce qui concerne l’attention, la mémoire et le traitement de l’information.
Les effets du traitement ont été observés uniquement à long terme, ce qui amène la Dre Douw à conseiller de repenser le recours à la radiothérapie. Cette dernière propose également que d’autres études soient menées en vue d’évaluer la pertinence de la chimiothérapie.
Des chercheurs français de l’Université Pierre et Marie Curie viennent de remettre en question la théorie que l’on croit depuis des années qui veut que notre système immunitaire considère les cellules cancéreuses comme anormales et les attaque.
Au contraire, dès les premiers jours de la formation d’une tumeur, notre système immunitaire détecterait ces cellules cancéreuses pour les protéger.
Des travaux effectués sur les animaux démontrent que dès que les premières cellules cancéreuses apparaissent, cela déclenche une réaction des cellules immunitaires dites « lymphocytes T régulateurs ». Rapidement, elles se dirigent vers la tumeur afin de la protéger, car sur celle-ci, elles reconnaissent des molécules qui existent dans les tissus normaux. Elles empêchent donc les « lymphocytes effecteurs » d’effectuer leur travail de destruction.
On a aussi démontré que lorsqu’il n’y a pas de lymphocytes T régulateurs face à des cellules cancéreuses, les défenses immunitaires se mettent rapidement en place pour éliminer la tumeur.
Ces découvertes changent complètement les données et pourraient mener à de meilleurs traitements contre la maladie.
Une recherche menée par des chercheurs de l’Université de Copenhague, au Danemark, a démontré que les femmes qui avaient été traitées à l’hormonothérapie au cours de la ménopause étaient plus à risque de développer un cancer des ovaires, comparativement aux femmes qui n’y avaient pas eu recours.
909 946 dossiers médicaux de patientes âgées de 50 à 79 ans ont été analysés par les scientifiques qui concluent que l’incidence de la maladie est en hausse de 44 % lorsqu’il y a hormonothérapie.
Plusieurs études antérieures se sont penchées sur les effets secondaires de la prise d’hormone pendant la ménopause et certaines d’entre elles mentionnaient que le risque de certains cancers augmentait. Le Centre international de recherche sur le cancer, une agence de l’Organisation mondiale de la santé, a d’ailleurs classé les traitements hormonaux de substitution comme étant des produits cancérigènes en 2005.
Une étude, dont les résultats sont publiés dans le Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention, prétend que les femmes qui ont souvent eu des migraines ont 26 % moins de chances d’être touchées par le cancer du sein que les autres femmes sans céphalée.
L’équipe du Dr Christopher Li, du Centre de recherche contre le cancer Fred Hutchinson à Seattle, a comparé les dossiers médicaux de 4 568 femmes ayant eu un diagnostic de la maladie et de 4 678 autres en bonne santé.
L’incidence de cancer est demeurée la même lorsque les chercheurs ont tenu compte des facteurs comme la ménopause, l’âge des premières migraines, l’usage de médicaments ou le tabagisme.
« Cela semble évident que les migraines, tout comme le cancer du sein, semblent être des maladies liées aux hormones. Plusieurs facteurs qui provoquent des céphalées ont aussi un effet sur le taux d’oestrogène qui est réduit », a observé le Dr Li.
Une étude menée auprès de plus de 1 200 femmes et publiée dans la revue Cancer nous apprend que la caféine fait varier les niveaux d’oestrogène et d’autres hormones chez la femme. Cela laisse croire à l’équipe de la Dre Joanne Kotsopoulos, de la faculté de médecine de l’Université Harvard, que ce phénomène pourrait expliquer certains cancers.
Les scientifiques ont entre autres découvert que plus les participantes en préménopause buvaient du café, plus le taux d’estradiol, une forme d’oestrogène, chutait après leur ovulation.
Selon les chercheurs, un faible niveau d’oestrogène pourrait protéger les femmes contre le cancer des ovaires, mais bien d’autres études en ce domaine doivent être menées afin que la communauté scientifique s’entende sur le sujet.