Étiquette : UQAM

L’Université du Québec à Montréal a beaucoup fait parler de son institution ces derniers jours, mais pas nécessairement pour les bonnes raisons. Alors qu’Hélène Boudreau, finissante en arts visuels, a levé sa toge pour exposer le bas de ses seins lors de la fameuse photo du finissant. C’est probablement sans s’y attendre que la jeune femme allait créer toute une commotion sur le campus de l’université (et sur internet)!

Une poursuite de 125 000$ a été déposée par l’UQÀM sur celle qui a utilisé cette photo comme contenue sur son compte OnlyFans. Alors qu’une pétition contre cette vicieuse attaque provenant de l’université reconnue s’est mise à circuler, une panoplie d’artistes d’ici, ainsi que d’étudiants et d’étudiantes ont supporté Hélène Boudreau entre autres avec le #papauqam, et éventuellement, une entente à l’amiable a été conclue entre l’institue scolaire et la jeune étudiante.

Sur son site internet, la chanteuse et animatrice Mitsou Gélinas a tenu d’adresser une lettre à Hélène Boudreau. Parce qu’on va se le dire, Mitsou est bien placée pour comprendre les attaques et les commentaires qu’Hélène a reçus, alors que celle-ci rayonnait au top des palmarès dans les années 80 et 90 où son corps était souvent exposé et utilisé à titre de messages féministes.

« Toi qui avec un sourire éclatant, as levé ta toge de finissante de l’UQAM pour laisser paraître le bas de tes seins; toi qui croyais que l’université était encore un safespace pour tester, créer et apprendre; toi qui as été emportée dans un tourbillon médiatique après t’être fait actionner pour 125 000 $ par ton alta mater. Je veux te dire que je suis désolée et je veux aussi te dire merci.  », peut-on lire au début de sa lettre.

 

 

 

 

 

Regardez cette publication sur Instagram

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une publication partagée par Mitsou Gelinas (@mitsougelinas)

L’animatrice et femme d’affaires renchérit un peu plus en profondeur en se prenant elle-même comme exemple: « Je sais aujourd’hui qu’il est plus facile d’imaginer que l’intellect d’une jeune femme est amoindri par sa féminité ou sa sexualité affichée. Comme artiste, j’étais déjà ma propre boss et je m’appartenais, même si bien des gens m’enlevaient le crédit de mes propres créations. On disait que j’étais une poupée menée par une équipe de gérants alors que c’était tout autre. J’ai toujours été maître de mes créations, de mes fantasmes vidéoclipiens. J’appelle ça de l’autoérotisme. »

Mitsou enchaîne en disant qu’éventuellement, Hélène se surprendra peut-être à prendre place dans un certain moule que la société a jugé acceptable d’instaurer envers les femmes au fils des années. « Ouin… Je suis désolée de te l’annoncer, mais même si tu n’y crois sûrement pas en ce moment, il y a de fortes chances que tu t’assagisses avec le temps. Ça se peut que tu décroches une job steady, que tu montes les échelons corporatifs et que tu n’aies plus envie d’avoir ce type de jugement ou de regard sur toi. Ça se peut aussi que comme bien des femmes, tu tombes en amour avec un gars qui te veut plus discrète et que tu te dises dans un geste d’abandon qu’il en vaut la chandelle. », lance-t-elle avant d’ajouter que le fait aussi d’avoir des enfants change le corps d’une femme, mais aussi la perception de celui-ci.

La chanteuse et animatrice affirme qu’avec le temps, sa propre relation avec son corps a également changé. Elle avoue qu’elle a d’abord voulu recréer la fameuse photo où elle portait son petit chandail bleu « YA YA  » en utilisant son chandail de Rythme FM, afin de soutenir Hélène Boudreau, mais s’en est abstenue, ne voulant pas créer de vagues de commentaires face à son employeur, ce qui vient soutenir son point concernant le moule créé par la société.

« Une autre question se pose: et si on soulignait tout simplement dans les politiques de diversité et d’inclusion des entreprises, qu’on ne peut stigmatiser, culpabiliser ou disqualifier toute femme dont l’attitude ou l’aspect physique serait jugé provocant ou trop sexuel, on en aurait un bon bout de fait, non? Cette diversité tant recherchée par les entreprises aujourd’hui arrivera sous différentes formes et il est important d’y jeter un regard nouveau. Qu’en pensez-vous? », termine-telle son texte, avec cette philosophie franchement intéressante et juste.

On espère tous que les messages d’Hélène Boudreau et de Mitsou ont bien passés et on souhaite que ceux-ci ne cessent de faire bruit nécessaire.

En coulisses

Psst: Allez jeter un coup d’oeil à ce compte Instagram ou ces femmes se mobilisent en faveur du féministe! C’est le genre de compte très powerful à suivre!

 

 

 

 

 

Regardez cette publication sur Instagram

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une publication partagée par Collages féminicidesMontréal (@collages_feminicides_montreal_)