Un palmarès du temps de réponse d’Urgence-santé, dont La Presse a obtenu une copie, mentionne que les ambulanciers mettent de plus en plus de temps à répondre aux appels d’urgence. À titre d’exemple, un patient victime d’une crise cardiaque doit patienter 15 minutes avant que les ambulanciers soient sur place. Ce délai est le double du temps recommandé.
Réjean Leclerc, président du Syndicat préhospitalier de Montréal et Laval, dénonce cette situation : « Le délai qui s’installe fait qu’on vit une situation de stress jusqu’à ce qu’on arrive, en espérant que l’état du patient ne se détériorera pas. On se croirait en région. »
Parmi les données de ce rapport qui retiennent l’attention, notons que pour 108 appels de priorité 1 (c’est-à-dire de la plus haute importance), lors de la première semaine de novembre, les ambulanciers paramédicaux ont mis trop de temps à se présenter sur les lieux.
De son côté, Urgences-santé affirme que son personnel est submergé par le travail : « La charge de travail a augmenté, le volume d’appels aussi et le taux d’occupation des employés dépasse 70 %. Soit qu’ils répondent à un appel, soit qu’ils sont déjà en déplacement. Nous tentons de trouver des façons de diminuer la charge de travail et de rajouter des véhicules, mais nous manquons de personnel », a mentionné le directeur des communications, André Champagne.