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Il y a encore quelques heures, les débats semblaient avancer rapidement vers une vente de 55 % d’Opel à l’équipementier Magna et la banque russe Sberbank.

Hier soir, General Motors a toutefois annoncé son intention, à la suite des résultats favorables des derniers mois, de garder la marque à l’éclair.

La réaction ne s’est pas fait attendre, notamment de la part du gouvernement allemand dont la chancelière, Angela Merkel, est en visite à Washington. Le ministre de l’Économie germanique a estimé que « le comportement de General Motors est absolument inacceptable ». L’État allemand soutenait fortement la vente à Magna.

En Russie, la réaction a été plus modérée, bien que l’on s’étonne d’une décision « qui a surpris le gouvernement en particulier ». Le consortium Magna-Sberbank étudierait les recours juridiques contre la décision de Détroit.

General Motors explique sa décision par des résultats favorables en Europe et par l’importance d’Opel et son jumeau anglais, Vauxhall, pour sa stratégie internationale.

Ce sont des sources internes proches du dossier qui ont révélé que Fritz Henderson aurait finalement décidé d’étudier une collecte de fonds afin de conserver Opel et son pendant britannique Vauxhall.

La nouvelle agace tout particulièrement Berlin, qui penchait fortement envers le repreneur canadien Magna. Cette reprise aurait en effet à peu près assuré la conservation des 25 000 emplois Opel en Allemagne.

Un fonds d’investissement belge, RHJ, est également présent à la table des négociations. Une solution moins appréciée par le gouvernement allemand, qui craint que les calculs financiers ne provoquent la fermeture des sites de production les moins rentables.

Bien que poussée par Berlin, la Maison Blanche, qui possède 60 % des actions de GM, n’a pas souhaité se prononcer sur la question, jugeant que les décisions doivent émaner du conseil de direction de GM.

Conserver Opel et Vauxhall est une solution stratégique à long terme pour General Motors. Sans eux, la présence du groupe en Europe deviendrait anecdotique et ne lui permettrait pas de retrouver une stature internationale.