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Les Bordelais prennent possession du Pibal, vélo-patinette signé Starck

L’idée du Pibal (d’après le nom de l’alevin de l’anguille, la pibale, pour sa fluidité de mouvement) est celle d’un hybride, permettant de passer rapidement d’un mode cycliste à un mode piéton-patinette, pour s’adapter au centre-ville de Bordeaux, où cyclistes et piétons se côtoient et souvent se frôlent.

Fabriqué en aluminium par l’usine Peugeot à Romilly-sur-Seine (Aube), le Pibal est doté d’un repose-pied évoquant la patinette, d’un ample porte-bagages, et de petites astuces comme une bande réfléchissante sur les pneus jaunes, au contraste marqué avec le cadre gris.

« Il est jaune flashy, c’est très sympa même si ça choque un peu, car on n’a pas l’habitude de les voir, mais ils vont bientôt se fondre dans le paysage avec les autres vélos de Bordeaux », s’est enthousiasmé Simon Villain Guillot en prenant possession de son Pibal. « Il va falloir apprendre à faire de cette patinette, car elle est différente de celle pour enfants », a-t-il dit, estimant que « Bordeaux est une ville adaptée pour le vélo ».

La difficulté majeure, avait expliqué Philippe Starck lors de la présentation des prototypes, a été de « réaliser une patinette, qui requiert en fait un vélo coupé en deux, tout en gardant une rigidité, sans déborder sur le poids ou le prix. Changer l’architecture d’un vélo, ça ne se fait jamais, et on comprend pourquoi », avait ajouté le designer, qui a collaboré à titre gracieux, inspiré de suggestions des Bordelais.

Peugeot avait accepté sa réalisation « pour montrer qu’on peut toujours revisiter le concept du vélo », même si la marque, présente dans les cycles depuis 1882, attend davantage du Pibal un impact d’image que de retombées commerciales.

Selon la mairie de Bordeaux, la pratique du vélo a triplé en 10 ans et la ville, avec plus de 10 % des déplacements quotidiens de ses habitants à vélo, s’est hissée dans le peloton de tête des capitales cyclables.