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Cancer du sein et viande rouge
Des chercheurs associés à la Faculté de médecine Albert Einstein de l’Université Yeshiva aux États-Unis prétendent qu’une alimentation riche en viande rouge n’augmente pas l’incidence de cancer du sein chez les femmes postménopausées.
Pour en arriver à ces conclusions, l’équipe du Dr Geoffrey C. Kabat a analysé les dossiers médicaux de 120 755 femmes américaines en fonction de leur alimentation.
Dans cette étude, dont les résultats sont publiés dans la revue médicale International Journal of Cancer, on apprend que les diverses techniques de cuisson, même sur barbecue, ne causent pas davantage de cancer du sein.
Malgré ces résultats, le Dr Kabat croit que d’autres recherches sur le sujet devront être menées, particulièrement auprès des jeunes femmes, afin de mieux comprendre l’exposition dès un jeune âge aux mutagènes dans la viande rouge.
Selon une nouvelle publiée dans le Journal of Human Nutrition and Dietetics, une alimentation faible en gras et en viandes rouges, mais riche en fruits et légumes, serait grandement bénéfique pour la prévention du cancer de la prostate.
On a étudié les recommandations nutritionnelles pour la prévention, mais également pour les patients déjà atteints. Une telle alimentation aide au traitement de la maladie.
En outre, la tomate, le chou-fleur, le brocoli, le thé vert, les vitamines, dont la E, et le sélénium diminueraient les risques de développer ce type de cancer.
Gare à la viande trop cuite!
Des chercheurs de l’Université du Minnesota affirment que la viande rouge trop cuite, comme celle cuite sur BBQ, pourrait être associée à un risque de cancer du pancréas 60 % plus élevé.
« Nos résultats prouvent qu’il est préférable de baisser la température lors de la cuisson pour éviter de calciner la viande afin que les gens diminuent leur risque de souffrir d’un cancer du pancréas », a fait savoir l’un des auteurs de l’étude, la Dre Kristin Anderson.
Selon la scientifique, qui a travaillé avec 62 000 adultes en excellente santé, la viande trop cuite contient des produits chimiques associés au cancer, comme des acides hétérocycliques.
Trop de viande nuit au sperme
Selon le Dr Jaime Mendiola, de l’Institut Bernabeu d’Alicante en Espagne, une alimentation riche en viandes et en produits laitiers diminue la qualité du sperme.
À l’inverse, les fruits, les légumes et le lait écrémé semblent l’améliorer. Le chercheur a travaillé avec 61 patients d’une clinique de fertilité et 31 hommes en bonne santé.
Il croit que ces résultats peuvent s’expliquer par les antioxydants que l’on retrouve dans les fruits et légumes. De plus, certaines substances que l’on retrouve dans les viandes rouges, comme les xénobiotiques, peuvent nuire à la qualité du sperme et diminuer la fertilité.
Tous les détails de cette étude sont publiés dans Fertility and Sterility.
Une étude, menée par le Département de nutrition de l’Université de Montréal, s’est penchée sur la relation entre l’alimentation et la prévention du cancer du sein.
Les travaux, menés par Vishnee Bissonauth, sous la supervision du professeur Parviz Ghadirian, ont permis de conclure que les fruits et légumes, les produits laitiers, la vitamine D, le calcium et les phytoestrogènes pouvaient réduire le risque de cancer du sein.
Toutefois, d’autres aliments, comme les viandes rouges, auraient l’effet contraire et augmenteraient l’incidence de cancer du sein. Le risque est accru lorsque les viandes sont grillées plutôt que bouillies ou cuites à la vapeur.
Il semble également que le nombre de calories ingérées quotidiennement joue un rôle. En effet, le risque d’être frappé par ce type de cancer augmente de 8 % si la femme prend plus de 2 000 calories par jour.
Gerry Ritz, le ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire du Canada, a fait le point samedi dernier (23 août) sur les cas de listériose qui ont entraîné quatre décès au pays jusqu’ici.
M. Ritz a confirmé que c’est la consommation des charcuteries Maple Leaf, fabriquées à l’usine de Toronto, qui est à l’origine de l’éclosion de l’intoxication à cette bactérie.
Des analyses en laboratoire ont confirmé la présence de la bactérie Listeria monocytogenes chez les personnes infectées et dans deux des trois échantillons de produits Maple Leaf.
Jusqu’ici, 21 cas d’intoxication ont été confirmés par les autorités et 30 autres jugés suspects, dont 8 au Québec, sont font l’objet d’une enquête.
Pour l’Agence canadienne d’inspection des aliments, d’autres souches de la bactérie pourraient être découvertes d’ici quelques semaines et d’autres cas devraient être diagnostiqués puisque l’incubation peut aller jusqu’à 90 jours.
De son côté, Maple Leaf a reconnu sa responsabilité dans l’intoxication à la listériose et son usine devra être complètement désinfectée avant sa réouverture.
La viande au menu
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE), les personnes mangent de plus en plus de viande, ce qui pourrait présenter un risque pour la santé publique et l’environnement.
D’ici 2020, on prévoit une hausse de 50 % de la consommation de viande à l’échelle planétaire. L’organisation pointe du doigt l’Inde et la Chine, dont l’économie est en plein essor.
Jean-Luc Angot, de l’OIE, mentionne : « Il y a des risques sanitaires supplémentaires, car les produits vont circuler plus vite que le temps d’incubation des maladies. »
En plus du risque de maladies, comme la grippe aviaire et la fièvre catarrhale ovine, l’OIE précise que ce phénomène aura pour conséquence de contribuer au réchauffement climatique et à la modification des écosystèmes.
En 2006, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture a estimé que la production bovine produisait plus de gaz à effet de serre que la flotte automobile.