Étiquette : vieux
L’exercice, même à petites doses
Une étude menée auprès de 4 383 adultes démontre que les personnes qui étaient le moins en forme étaient deux fois plus à risque de mourir au cours des 9 prochaines années.
« Nos résultats démontrent que la sédentarité, plutôt que les facteurs de risque de maladies cardiovasculaires ou l’âge, peut expliquer les taux de mortalité chez les personnes moins actives », a souligné l’auteure de cette recherche, la Dre Sandra Mandic de l’Université d’Otago en Nouvelle-Zélande.
La chercheuse prétend que les 2/3 des candidats ayant participé à son étude ne suivaient pas les recommandations en matière d’activité physique, soit 30 minutes 5 jours ou plus par semaine.
Les participants ont été répartis en 5 groupes selon leur degré de forme physique. Le quart de ceux qui étaient dans le groupe le plus sédentaire est décédé au cours des neuf années qu’a duré cette recherche, selon la Dre Mandic.
Selon le Dr Thomas Perls, de la Faculté de médecine de l’Université de Boston, vivre centenaire pourrait être attribué à certains traits de caractère, comme la sociabilité ou la capacité de bien gérer le stress.
Pour en arriver à ces conclusions, le chercheur a travaillé avec 246 personnes âgées, dont l’historique familial contenait quelques ancêtres ayant dépassé le cap des 100 ans, en évaluant certains types de personnalité.
Il a découvert que les personnes plus extraverties avaient de meilleures chances de gagner quelques années, comparativement aux névrosés qui ont tendance à juger l’environnement comme hostile.
Pour le Dr Perls, pas de doute que la personnalité, particulièrement le niveau de stress ressenti, joue un rôle sur la longévité. « Si vous n’avez pas une tendance naturelle à bien gérer le stress, trouvez une manière efficace de la faire. Ça peut être l’exercice ou encore passer du temps en famille », a-t-il conclu.
Courir pour vivre vieux
Des scientifiques de l’Université Stanford ont démontré les bienfaits de la course, qui rallongerait la vie des personnes de 50 ans et plus.
En effet, selon l’étude effectuée, ces personnes voient leur risque de décès prématuré chuter de 50 % comparativement aux gens sédentaires.
Ces résultats, découlant d’une recherche menée pendant 20 ans, ont grandement étonné les chercheurs. « Nous avons été étonnés, car les bienfaits de l’exercice se sont avérés plus importants que ce que nous prévoyions », a mentionné l’auteur principal de cette étude, le Dr James Fries.
538 participants ont été suivis par l’équipe du Dr Fries, qui conclut que les bienfaits de la course ont été observés, même passé le cap des 90 ans. Il attribue ce phénomène à un indice de masse corporelle plus bas chez les adeptes de la course, ainsi que de meilleures habitudes de vie.
Selon une étude menée sur des mouches par des chercheurs américains, la longévité pourrait s’expliquer par la fréquentation des jeunes générations plutôt que par de saines habitudes de vie.
Les cobayes, des mouches à l’espérance de vie très courte (sod flies), ont été répartis en deux groupes, dont l’un était en compagnie de mouches plus jeunes et l’autre côtoyait des mouches du même âge. Il en résulte que l’espérance de vie doublait quand les mouches étaient avec leurs cadettes. De plus, leur capacité d’adaptation était grandement améliorée.
Pour l’auteur principal de la recherche, le Dr Chun-Fang Wu, il n’y a pas de doutes concernant l’effet positif des relations sociales sur les générations plus âgées. « Cette étude montre que l’espérance de vie des sod flies est malléable et qu’elle peut être conditionnée par des interactions sociales, ce qui corrobore l’idée que l’environnement social peut avoir un impact bénéfique sur les personnes souffrant de maladies neurologiques liées à l’âge », a-t-il observé.
Une recherche ayant analysé les effets d’une vie sociale bien remplie auprès de 666 personnes âgées de 65 à 90 ans conclut qu’il est préférable de passer beaucoup de temps avec ses pairs si l’on souhaite vivre longtemps.
Selon le Dr Jason T. Newsom, professeur à l’Université Portland en Oregon, cette étude ne démontre pas hors de tout doute une corrélation entre la vie sociale et l’état de santé, mais il ne peut s’empêcher de conseiller aux personnes âgées d’avoir des relations satisfaisantes avec leur entourage. « Les conflits dans votre vie peuvent avoir un impact sur vos symptômes physiques », a-t-il suggéré.
Plusieurs questions posées dans le cadre de cette recherche tournaient autour des interactions sociales négatives et visaient à évaluer leurs influences sur les problèmes de santé. Les participants qui avouaient entretenir des conflits avec leur entourage voyaient leur état de santé décliner.
Les résultats complets de cette étude ont été publiés dans le journal Health Psychology.