La recherche, effectuée par Esme Fuller-Thomson et Sandra Rotman de l’Université de Toronto, a observé un échantillon de 13 054 adultes. Ceux-ci faisaient partie du Canadian Community Health Survey de 2005.
Au total, 1020 participants questionnés ont admis avoir été victimes de sévices physiques dans leur jeunesse, et 64 répondants ont reçu le diagnostic du TDA ou TDAH.
Ainsi, en l’absence d’agression physique, seuls 7 % des adultes souffraient du TDA ou TDAH, comparativement à 30 % de ceux ayant été abusés physiquement pendant l’enfance.
Même en tenant compte de différents facteurs démographiques et socio-économiques, « ceux ayant été victimes d’abus avant l’âge de 18 ans avaient 7 fois plus de risques de souffrir du TDA/TDAH », rapportent les deux spécialistes.
Deux autres coauteurs de l’étude, Rukshan Mehta et Angela Valeo, soulignent qu’il est possible que d’un autre côté, le TDAH dans la jeunesse encourage la discipline physique, le stress des parents étant mis en cause.
Par contre, les résultats de cette étude démontrent l’importance d’établir le TDAH comme une conséquence potentielle de violence corporelle. On encourage les professionnels de la santé à questionner le jeune qui reçoit ce diagnostic.
Les résultats ont été publiés dans la revue Journal of Agression, Maltreatment, and Trauma.