Reconnue pour ses effets antioxydants, ses bienfaits contre les maladies cardiovasculaires, certains cancers, des maladies neurodégénératives, la dégénérescence maculaire et le diabète, la vitamine E aurait aussi des effets néfastes sur les os.
Selon des chercheurs ontariens, la vitamine E, le sélénium et le soya ne préviennent nullement l’apparition du cancer de la prostate.
« Plusieurs données scientifiques suggéraient que ces nutriments pouvaient avoir un impact notoire dans la prévention du cancer de la prostate. Nous avions vraiment espoir que ce soit l’élément magique qui agirait contre le cancer, mais malheureusement, ce n’est pas le cas », a souligné l’auteur principal de cette recherche, le Dr Neil E. Fleshner de l’Université de Toronto.
Le Dr Fleshner a travaillé avec 303 hommes ayant des lésions précancéreuses, à qui il a donné de la vitamine E, du sélénium et du soya. Au fil des ans, les candidats ont passé des biopsies qui n’ont révélé aucune amélioration notoire dans la rémission du cancer de la prostate.
Trop de vitamine E nuit au foetus
Une étude, menée auprès de 276 poupons nés avec une malformation cardiaque et 324 bébés en bonne santé, a démontré qu’une surconsommation de vitamine E par la femme enceinte pourrait expliquer la cardiopathie congénitale.
L’auteur de cette recherche, le Dr R. P. M. Steegers-Theunissen de l’Université de Rotterdam, a évalué que les femmes qui prenaient beaucoup de vitamine E lors de la gestation avaient 70 % plus de chance de donner naissance à un enfant avec une malformation cardiaque.
Selon le chercheur, cette vitamine déséquilibrerait les tissus embryonnaires, en modifiant le développement du cœur.
Tous les détails se retrouvent dans la revue scientifique Journal of Obstetrics and Gynecology.
Selon des données fournies par le Women’s Health Study, consommer des suppléments de vitamine E ne diminue en rien le risque d’arthrite rhumatoïde chez les femmes.
« Notre recherche démontre que la consommation à long terme de vitamine E ne diminue pas de manière significative l’incidence d’arthrite rhumatoïde », a souligné la Dre Elizabeth W. Karlson, auteure principale de l’étude.
Comme plusieurs recherches affirmaient qu’une alimentation riche en antioxydants diminuait le risque de souffrir de cette maladie, l’équipe de la Dre Karlson s’est penchée sur la vitamine E, dont on reconnaît les vertus antioxydantes.
39 144 femmes de plus de 45 ans ont reçu 600 UI de vitamine E quotidiennement ou encore un placebo. Malgré tout, 50 femmes du premier groupe et 56 du second ont souffert d’arthrite rhumatoïde, ce qui fait conclure aux chercheurs que ce supplément vitaminique est inefficace.
L’exfoliation grâce à Jo Malone
La ligne de produits de beauté à base de vitamine E de Jo Malone s’enrichit d’un nouvel exfoliant pour le corps.
Parfait pour tous les types de peau, celui-ci enlève les cellules mortes tout en douceur afin de rendre la peau plus radieuse.
En plus de la vitamine E, l’exfoliant contient du sel, de la cassonade biologique, de l’avocat, ainsi qu’un mélange d’huiles de germe de blé, de tournesol, de soya et d’olive. Le beurre de karité procure aussi toute l’hydratation nécessaire à la peau.
L’exfoliant pour le corps de Jo Malone coûte environ 85 $. Il sera en vente dès juin dans les boutiques Holt Renfrew et en ligne sur le site Internet Jo Malone.
Des vitamines pas si efficaces
Avis aux personnes qui consomment des vitamines ou des antioxydants en capsules afin d’améliorer leur état de santé : cela pourrait avoir l’effet contraire, selon ce que prétendent des scientifiques de l’université de Copenhague, au Danemark, qui ont analysé 67 études sur l’efficacité des vitamines.
Selon eux, le risque de mortalité augmente de 16 % avec la prise de vitamine A, 7 % avec le bêta-carotène et de 4 % avec la vitamine E.
Quant à la vitamine C, son effet est non significatif sur l’organisme.
Cette découverte laisse perplexes les chercheurs danois, qui s’expliquent difficilement pourquoi les suppléments vitaminiques ont un effet si négatif sur le corps humain. Ils avancent l’hypothèse que ces suppléments pourraient avoir un effet sur l’assimilation des graisses par l’organisme.
Une étude menée par des chercheurs de l’Université de Washington, à Seattle, démontre que la consommation de suppléments des vitamines C et E n’immunise pas les personnes âgées contre la démence, les troubles de mémoire et la maladie d’Alzheimer.
2 969 personnes âgées de 65 ans et plus ont été suivies pendant plus de cinq ans par la Dre Shelly L. Gray et son équipe. Parmi les sujets, 33 % consommaient uniquement des suppléments de vitamine E, 38 % seulement de la vitamine C et 25 % prenaient les deux vitamines.
Pendant l’étude, 405 participants ont présenté des symptômes de démence et 289 ont été touchés par la maladie d’Alzheimer, ce qui laisse présager que les vitamines C et E ne préviennent pas ces maladies cognitives.