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La première classe, vitrine très rentable des compagnies aériennes

« La “First” est un outil en terme d’image », commente Didier Bréchemier, spécialiste du transport aérien au cabinet de conseils en stratégie Roland Berger. Et ce micromarché peut s’avérer « extrêmement rentable ».

« Au total, 52 000 passagers voyagent en Première chaque année, avec un taux de remplissage de 38 % », détaille Bruno Matheu, directeur général délégué de l’activité passage long-courrier d’Air France. « Ils représentent 0,3 % des passagers long-courriers pour 1,8 % des recettes long-courriers ».

Au-delà de l’image, les suites produisent plus de recettes que si cet espace-là était occupé par des sièges Economy ou Business, explique le dirigeant.

Un peu plus de la moitié des recettes de La Première est réalisée sur l’Amérique du Nord (54 %), 26 % sur l’Asie-Pacifique, 19 % sur l’Afrique, et 1 % sur les lignes Proche et Moyen-Orient.

Les lignes La Première les plus fréquentées sont New York et Los Angeles. Si l’on y ajoute Washington, elles concentrent un tiers des passagers de cette catégorie au sein de la compagnie française.

Chez Singapore Airlines (SIA), où le haut de gamme est l’essence même de la compagnie, la clientèle Premium voyageant en Suites, Premières et classe affaires, génère environ 40 % de son chiffre d’affaires.

« Il existe un marché premium avec des passagers prêts à payer cher pour voyager dans des conditions premium malgré les aléas économiques », souligne Franklin Auber, porte-parole de SIA. « Ce marché a un bel avenir devant lui, notamment en raison de la croissance économique dans la zone Asie-Pacifique qui alimente une demande pour le trafic Premium en général et pour la première classe en particulier ».

Selon lui, si l’offre des classes Affaires s’est sensiblement améliorée ces dernières années, le niveau de prestations et de services en Suites et Première est sans commune mesure.

Outre le confort et les outils de divertissement en vol, la différence entre la business et la Première se joue à table aussi. Deux des neuf chefs choisis par Singapore ont trois étoiles au Michelin.