Un drôle de paquebot blanc flottant au-dessus du parc du château de Versailles? À partir du 4 août, la société Airship commercialisera des vols en zeppelin au-dessus de l’Île-de-France, un privilège rare pour les touristes, car il n’existe que trois dirigeables de ce type.
« Après cinq années d’efforts, on y arrive enfin! », s’enthousiasme Éric Lopez, président d’Airship, société implantée à Neuilly-sur-Seine.
L’idée de commercialiser des vols de dirigeable en France est venue d’une rencontre avec le directeur de la société Zeppelin et d’un coup de cœur pour ces « paquebots volants » qui séduisent de nombreux touristes en Allemagne autour du lac de Constance.
« Quand j’ai découvert cet appareil magique, cette nouvelle forme de vol unique, innovante, sans bruit, sa grande sécurité et sa maîtrise technologique, je me suis dit pourquoi pas autour de Paris, première destination touristique mondiale », explique Éric Lopez, qui a travaillé pendant 20 ans pour des compagnies aériennes.
Contrairement à un hélicoptère, les trois moteurs d’un zeppelin sont éloignés de la cabine, ce qui fait que le dirigeable « fait moins de bruit qu’un lave-vaisselle ».
Aujourd’hui, seulement trois zeppelins, construits à Friedrichshafen (Baden-Württemberg), existent dans le monde. L’un des trois sera loué par Airship.
Au départ de l’aérodrome de Pontoise — Cormeilles-en-Vexin, quatre parcours sont prévus : Vexin, château de Chantilly, boucles de la Seine et Versailles.
Le dirigeable, d’une longueur semblable à un A380 (75 m), volera à 300 mètres de hauteur avec 12 passagers à bord à environ 80 km/h de moyenne.
Et dans ces dirigeables de nouvelle génération, l’hélium, gaz inerte et ininflammable, a remplacé l’hydrogène, à l’origine de la retentissante catastrophe du Hindenburg en 1937 dans le New Jersey, qui avait annoncé la fin de l’âge d’or de ces machines volantes.
Aussi, Dominique Fouda, porte-parole de l’Agence européenne de sécurité aérienne (EASA), indique que les « les zeppelins, comme les avions et les hélicoptères, répondent à des exigences réglementaires fixées par l’EASA en Europe qui visent à assurer la sécurité des passagers et des surfaces survolées. »
La Direction générale de l’aviation civile a également donné son feu vert, soulignant que « toutes les autorisations de survol ont été délivrées », selon son porte-parole, Eric Héraud.