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Volvo C70, croisière tranquille

Mise à jour
Nouveau modèle? Pas vraiment. Il faut davantage parler de mise à jour pour désigner la Volvo C70 millésime 2010. Celle-ci adopte la nouvelle calandre de la marque (inaugurée sur la C30) qui délaisse les angles abrupts et privilégie les rondeurs et la finesse. Un changement léger, mais qui sied à merveille à la grande Volvo.

Les ailes avant sont également revues, tandis que les phares arrière adoptent la technologie DEL. Voilà qui résume assez bien les modifications esthétiques du coupé cabriolet.

Luxe et classe
Pour le reste, la C70 reste une voiture d’une élégance sobre. Souvent pénalisant, le long coffre dû au toit rétractable ne parvient pas à entacher une très belle ligne.

L’intérieur monte encore d’un cran, avec 4 sièges en cuir particulièrement confortables à l’avant et acceptables à l’arrière (les grands gabarits seront logiquement mieux derrière le volant ou du côté passager). On ne s’y trompe pas : on est dans une voiture haut de gamme qui n’hésite pas à le revendiquer! Un sentiment renforcé par les nombreux équipements de série (de la connectivité Bluetooth à la climatisation bi-zone, en passant par les sièges en cuir chauffants).

Au centre, la console flottante fait toujours son petit effet, même si on peut regretter qu’elle soit commune à tous les modèles de la marque.

Double emploi
Le véritable atout de la Volvo C70 est évidemment sa capacité d’être deux voitures en une. Une mauvaise météo le matin? Vous avez un coupé entre les mains! Vous bénéficierez alors d’un bon niveau d’insonorisation, uniquement gâché par les bruits de roulement sur chaussée dégradé, qu’aucune nuisance aérodynamique, ou presque, ne vient perturber.

Le soleil se pointe le nez? Ah, place au spectacle! Le bouton qui commande la capote déclenche un ballet particulièrement impressionnant. Le coffre s’ouvre, pendant que le toit se sépare en trois parties pour se réfugier en un peu moins de 30 secondes dans son logement. Un système complexe, qui pénalise réellement la C70 au moment de passer sur la balance, mais dont on ne se lasse pas.

Une fois les cheveux au vent, on apprécie le beau temps en regrettant toutefois l’absence de filet antiremous. Du coup, au dessus d’une certaine vitesse, l’air revient dans l’habitacle par-derrière.

Balade de santé
La solution consiste à ne pas trop augmenter le rythme. De toute façon, partir à l’attaque sur une petite route dans une voiture pesant 1 754 kilos et mesurant 4,6 mètres gâcherait simplement le plaisir. Même si le bloc T5 délivre près de 230 chevaux, il est ici beaucoup moins à l’aise que dans la petite et agile C30. Le train avant est vite dépassé par les évènements et le sous-virage ne tarde pas à intervenir en cas d’excès d’optimisme. D’autant que la consommation supérieure à 12 l/100 km refroidit vite les ardeurs.

C’est en mode promenade que la Volvo C70 révèle sa vraie nature. Le toit replié dans le coffre, la boite automatique sur « drive » (le mode manuel est à proscrire), voilà l’élément naturel pour le coupé cabriolet suédois. Les grandes courbes sont négociées avec paresse, mais sereinement, comme si la voiture souhaitait simplement régler cette formalité en attendant la prochaine ligne droite. On se surprend à rouler en deçà des limitations de vitesse, comme si on souhaitait inconsciemment rallonger le trajet, juste pour profiter encore d’une balade tranquille sur un air de jazz ou de country.

Comme une péniche sur un canal, la Volvo C70 invite à prendre son temps, à accepter les chemins détournés. C’est une qualité rare, que seules quelques voitures haut de gamme savent faire passer. À vous de décider si ce style de vie vaut les 54 495 $ qu’en demande la marque.