(AFP) – Pâtes, céréales, liquide vaisselle ou parfums : la vente en vrac, loin de se limiter aux fruits et légumes, est en expansion, constate une étude parue jeudi (13 décembre), qui appelle à mieux chiffrer les bénéfices de ce système a priori vertueux pour le porte-monnaie comme pour la planète.
« C’est un sujet hyperprometteur sur le plan écologique et économique », indique à l’AFP Élisabeth Laville, fondatrice de l’institut Mes courses pour la planète, auteure de ce rapport parrainé par l’Agence de l’environnement (Ademe).
« C’est bon pour le porte-monnaie, bon pour le volume de nos poubelles, il faut absolument l’étudier, le chiffrer pour le répandre si cela s’avère intéressant », ajoute-t-elle.
Sur le plan économique, un produit vendu en vrac serait 5 à 40 % moins cher que son équivalent vendu préemballé. Sur le plan environnemental, ce type de distribution permet évidemment d’alléger nos poubelles, mais constitue peut-être une piste contre le gaspillage alimentaire, selon le rapport.
L’étude recense des initiatives en France et en Europe, dans de petits comme de grands magasins, et analyse les questions qu’elles soulèvent des points de vue économique et environnemental.
Première constatation : la vente en vrac, mode de présentation répandu avant l’avènement des grandes surfaces dans les années 1960, réapparaît dans les rayons et ne se limite plus aux seuls fruits et légumes.
Le vrac se répand pour les céréales, les biscuits, les pâtes et autres produits alimentaires. Il est aussi utilisé pour des produits d’entretien (lessive, liquide vaisselle) ou même des parfums, certaines marques utilisant des fontaines où les clients peuvent venir recharger leurs flacons vides.
Si les prix en vrac sont globalement plus intéressants pour le consommateur, « la construction du prix de ces produits, aujourd’hui, n’est pas assez transparente pour pouvoir argumenter de manière certaine sur l’intérêt économique et le coût réel (…) pour les fabricants et les distributeurs », reconnaît néanmoins l’institut Mes Courses pour la planète.
Le rapport préconise notamment une étude pour évaluer le coût du vrac.
De même, sur le plan environnemental, le rapport constate un manque de « données objectives », par exemple sur les pertes possibles de produit en magasin ou chez le consommateur, qui permettraient « de soutenir le développement du vrac au-delà des convictions militantes ou de projets-pilotes isolés ».