C’est en entrevue avec le journaliste Daniel Daignault pour le magazine 7Jours que l’humoriste et animateur, Peter MacLeod s’est ouvert sur le fait que sa tournée Zen en kilt est sur pause. Dans l’entrevue, l’humoriste se confie sur la pression qu’il ressent dans le métier, mais aussi sur l’importance d’avoir du plaisir dans son travail.
« Quand tu commences à te demander pourquoi tu ne files pas, tu réalises que c’est dû à l’accumulation de tout ce que tu as vécu avant. C’était rendu que je n’avais pas le bonheur facile. Je pense qu’au cours des dernières années, j’avais réussi à atteindre un certain équilibre, mais que j’étais quand même stressé et je ressentais beaucoup de culpabilité. Quand j’allais au chalet, je me disais que j’aurais dû rester à la maison pour écrire; j’étais tiraillé. Avec le recul, c’est facile de voir les choses, mais quand on n’a pas de perspective, on ne voit rien », admet-il quand Daniel Daignault lui a demandé s’il se sentait mal d’avoir mis sa tournée sur pause.
« C’était rendu que je n’avais pas le bonheur facile »
« Je me suis tassé de la radio. À partir de ce moment-là, j’ai parlé avec mes équipes de ce que j’avais envie de faire, et il a été question d’une tournée avec un nouveau spectacle. J’étais d’accord, mais je ne voulais pas qu’il y ait beaucoup de dates: je voulais cibler des endroits où j’irais jouer. Mon chum Louis-Philippe (Rivard) et moi, on a écrit le show. Je pense qu’il y a trois heures et demie de matériel! C’est important que je le dise, parce que j’aime encore beaucoup écrire. Quand LouisPhilippe, Marc Gélinas et moi, on se fait des journées d’écriture, c’est un gros party. Et monter sur une scène et faire rire le monde, j’aime toujours ça. Mon problème, c’est la tournée. J’ai réalisé que c’était ça qui me causait un grand stress », s’est-il confié.
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« Pour le moment, je l’ai mis sur pause. Il est là, il est dans l’univers. J’ai dû faire quelques compromis avec moi-même, parce que je veux essayer de me motiver. Alors, je vais faire ici et là quelques spectacles corporatifs, des shows privés, tout simplement pour voir comment je me sens sur scène. Si jamais je n’aime pas ça, ben… c’est pas mal là que je vais prendre ma décision », relatait-il.
« J’étais pogné avec une certaine culpabilité… On a toujours peur de décevoir les gens autour de nous, ceux qui nous ont suivis durant toutes ces années-là; et on a peur de se décevoir aussi. J’étais tout le temps en train de me mettre de la pression. J’ai parlé avec Pat (Patrick Huard), à son émission, du fait qu’il faut toujours super performer. Performer, je n’ai pas peur de ça, dans un contexte où j’ai du fun. Quand tu fais de l’humour ou que tu tournes une série, il faut que ça reste du divertissement; et il ne faut pas que tu te prennes au sérieux non plus. Tout dépend du contexte dans lequel tu travailles et des gens qui t’entourent. Par exemple, on a fait quatre saisons de la série Week-end de bois à mon chalet. On avait quasiment choisi chacune des personnes qui travaillaient là-dessus, pour que chaque jour soit le fun. On ne voulait pas s’entourer de gens désagréables. On voulait avoir du plaisir à faire nos affaires ».
« Les prochains mois vont être déterminants. Si jamais on décide qu’on fait cette tournée-là pour un certain nombre de dates, c’est sûr que ça n’ira pas avant l’automne. Si on va de l’avant, on fera de 40 à 50 shows par année. Si j’ai du plaisir à aller faire chacun de ces spectacles-là, ça va paraître sur scène. Durant les deux premières années de ma tournée précédente, ça allait bien; mais pendant la troisième année, c’était tout le temps difficile, et personne ne pouvait le savoir. Moi, je savais, durant la journée, que ça devenait de plus en plus pesant. Aujourd’hui, j’essaie d’accepter un peu l’inconnu. C’est difficile, parce que l’être humain a besoin de contrôler des choses, et avec la pandémie, on en contrôle encore moins. C’est gros, ce que j’ai fait pour ma carrière ou mon gagne-pain: je me suis lancé dans l’inconnu. J’ai vraiment tout arrêté et je m’ouvre à l’inconnu, mais je suis convaincu que les cadeaux sont cachés derrière tout ça. Je suis prêt à provoquer des choses, je lance des choses dans l’univers, mais je ne me crée pas d’attentes », concluait-il.
Nous suivrons l’évolution de cette tournée de près.
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