« Transplanté » : Dans les règles de l’art

La nouvelle série Transplanté débarque la semaine prochaine sur les ondes de CTV et de VRAK et, après avoir vu les deux premiers épisodes, on peut dire que les fans de Trauma, Dr House et autres Grey’s Anatomy risquent d’y trouver leur compte. Ce qui distingue cette production, c’est probablement son personnage principal, Bashir Hamed (Hamza Haq), un médecin d’origine syrienne qui doit faire ses preuves dans un hôpital torontois. De par ce concept, l’immigration et le racisme se retrouvent au centre des sujets abordés, qui se limitent bien souvent dans ce genre de série aux bobos des patients et aux amourettes du personnel, des thèmes auxquels on n’échappe pas dans cette nouveauté.
La série commence assez brutalement, avec un camion qui défonce la vitrine d’un kebab où travaille Bash, de son surnom. Blessé, il se met quand même à diagnostiquer toutes les autres victimes, les soignant tout en les aidant à sortir de l’établissement en ruines. « Vous souffrez d’un hématome extradural, il faut absolument que je réduise la pression sinon vous allez mourir », lance-t-il dans le feu de l’action, faisant comprendre instantanément aux téléspectateurs qu’il est un vrai p’tit génie de la médecine. C’est cet accident qui le conduit au centre hospitalier où il fera la rencontre de la résidente aux urgences Magalie Leblanc (Laurence Leboeuf) et où il dégottera finalement un poste. Si la belle rouquine ne devient pas son love interest dans le temps de le dire, on accroche nos bistouris.
Si vous aimez les séries qui se déroulent dans les hôpitaux, vous aimez probablement le langage qui vient avec. On vous rassure : on n’en manque pas dans Transplant! Les spécialistes de la santé s’amuseront sans doute à dénicher des invraisemblances, mais le commun des mortels (comme nous!) ne se rendra sûrement pas compte des petites erreurs ou des raccourcis qui peuvent se glisser dans ce genre d’émission. De notre côté, on doit bien avouer qu’on n’a aucune idée de si une échographie de la rate peut vraiment se faire en quelques secondes et sans gel.
Par contre, pas besoin d’avoir une formation médicale pour observer le racisme qui est dénoncé en étant exposé dans plusieurs scènes. Du policier qui prend Bash en grippe simplement à cause de ses origines à des patients qui le traitent d’ « étranger », c’est assez clair que le médecin est victime de sérieux préjugés en raison de son statut d’immigrant, pour ne pas dire que c’est plutôt appuyé. On ne peut qu’espérer que cette série, bien canadienne par sa promotion du multiculturalisme, fera revoir les opinions de certaines personnes qui s’opposent à l’immigration.
Si vous n’êtes pas habitués d’écouter des productions doublées, on vous conseille vivement de suivre la série dans sa version originale anglaise, parce que le doublage a de quoi faire décrocher par moments. Ça ne nous fait qu’apprécier davantage les dialogues en syrien!
Ayisha Issa d’Unité 9, John Hannah, Jim Watson, Torri Higginson et Sirena Gulamgaus, qui incarne la petite soeur de Bash, comptent également parmi la distribution de cette série au budget impressionnant, mais aux punchs assez évidents. Avec un bon roulement du côté des patients, on risque de voir beaucoup d’autres visages au courant de la saison.
Transplant est diffusée les mercredis à 21h sur CTV et à 22h sur VRAK à compter du 26 février. Les épisodes seront déposés sur Crave le lendemain de leur diffusion.