Travailler de nuit augmente les risques de cancer du sein de 40 %
Le travail de nuit perturbe le rythme circadien, ce qui est déjà reconnu pour augmenter les risques de maladies cardiaques et de troubles métaboliques.
Une nouvelle étude parue dansl’International Journal of Cancer confirme maintenant que le travail de nuit est cancérigène.
Les chercheurs ont comparé le parcours professionnel de 1200 femmes ayant eu un cancer du sein entre 2005 et 2008 à celui de 1300 autres femmes qui n’ont pas eu de cancer.
On constate que 13 % des répondantes qui ont eu un cancer ont déjà travaillé de nuit, contre 11 % chez le groupe en bonne santé.
Les femmes qui ont fait partie d’une équipe de nuit voient leurs risques de cancer du sein augmenter de 35 %. Si elles ont travaillé de nuit pendant plus de 4,5 ans, ces risques grimpent à 40 %, et ils se retrouvent à 43 % si les femmes ont travaillé trois nuits ou moins par semaine.
De plus, on apprend que si les femmes ont travaillé de nuit plus de quatre ans avant leur première grossesse menée à terme, les risques de cancer du sein sont accrus de 95 %.
« Nos travaux confortent les résultats d’études antérieures et posent le problème de la prise en compte du travail de nuit dans une optique de santé publique, d’autant que le nombre de femmes travaillant avec des horaires atypiques est en augmentation », indique l’auteur principal de la recherche, Pascal Guénel.