Catégories
Art de vivre

Une collection de vêtements par des survivantes de violence conjugale

Est-ce que vous saviez que chaque année à Montréal,15 500 appels au 911 sont dus à de la violence conjugale et/ou intrafamiliale? Je travaille dans le domaine de la violence conjugale depuis plus de douze ans déjà. J’en ai vu des injustices. Mais j’ai aussi eu le privilège d’être témoin de la résilience des survivantes. Dans le cadre de mes fonctions, j’ai par ailleurs eu l’opportunité de travailler pour un super projet qui verra le jour bientôt.

En effet, tout a débuté avant la pandémie. Rachel-Diane Epoupa m’a approchée pour me parler du projet qu’elle voulait mettre sur pied en collaboration avec des survivantes de violence conjugale. Rachel-Diane détient une maîtrise en développement économique et communautaire de l’Université Concordia, est designer et propriétaire de la compagnie Niango (qui signifie Femme en langue Bassa’a et Duala du Littoral au Cameroun).

Un groupe composé de cinq mères, qui ont survécu à différents types de violence, s’est créé. Il était question de permettre à ces femmes de partager leur vécu dans un espace sécuritaire et, par ce fait, de tisser des liens entre elles. Par la suite, elles ont discuté de mode, de leurs goûts, de textures, de couleurs, d’accessoires, du dessin de vêtements, etc. Mais surtout, elles ont discuté du message qu’elles veulent faire passer avec cette collection.

Le thème de la renaissance revenait souvent. Sortir d’une relation violente, c’est comme renaître vers une nouvelle vie. De là vient le nom de cette collection de vêtements Renaître. Ce projet d’art communautaire a pour but d’augmenter l’estime de soi des participantes et de contribuer à leur autonomie financière.

Pour chaque vente de la collection Renaître, 20% des bénéfices seront distribués aux participantes. Ce projet d’art communautaire veut surtout sensibiliser la population à la problématique de la violence conjugale.

Le projet en est à la deuxième phase, mais des dons sont nécessaires afin de poursuivre le travail. Les fonds serviront entre autres à la confection des patrons, d’échantillons, l’achat des tissus, confection des designs, la logistique, etc. Il est à noter que les broderies et le perlage seront faits à la main par des femmes artisanes autochtones d’ici.

L’objectif est de 8 500$, mais seulement 1 651$ ont été recueillis et il ne reste que 39 jours pour atteindre l’objectif financier. Si vous voulez contribuer à ce super projet et, ainsi, contribuer à l’autonomie financière de ces survivantes; vous pouvez le faire ici.

Au nom des ces super mamans, de Rachel-Diane ainsi que de moi-même; nous vous remercions infiniment pour votre générosité.