Une prise de sang pour dépister la dépression post-partum?
Environ une femme sur sept développe des symptômes de dépression deux semaines après l’accouchement, déclare le professeur en médecine moléculaire Dimitris Grammatopoulos de l’Université de Warwick, qui a présenté sa recherche au Congrès international d’endocrinologie cette semaine.
La dépression postpartum étant beaucoup plus grave que le « baby blues » — qui est de plus courte durée et moins intense —, elle peut provoquer des problèmes, tant chez les parents que les enfants.
C’est en observant des variantes génétiques spécifiques (BCL1 et rs242939), qui contrôlent l’activité de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien libérant un certain nombre d’hormones dans le sang pour gérer les fonctions vitales du corps, que les chercheurs se sont aperçus que tout comme la dépression, la dépression postnatale était associée à un bouleversement hormonal.
En effet, parmi les 200 participantes enceintes qui ont fait le test de l’Edinburgh Postnatal Depression Scale (EPDS), lors de leur premier rendez-vous prénatal et de nouveau deux à huit semaines après avoir donné naissance, celles qui avaient le plus de risques de développer la dépression post-partum étaient génétiquement plus sensibles aux facteurs environnementaux qui déclenchent la dépression.
Grâce à ce constat, les chercheurs croient dorénavant être sur la bonne voie pour développer un test sanguin qui permettra de détecter précocement la maladie et concevoir un traitement médical approprié aux femmes concernées.