Les événements qui ont failli lui coûter la vie
12 heures dans le coma et tout ça!
Il est d’abord revenu sur sa participation à l’émission J’ai frôlé la mort, et il a raconté à l’animateur du podcast les événements marquants qui l’ont véritablement rapproché de la mort.
«Non, mais j’ai failli mourir. Je me suis fait piquer par une guêpe sur un tournage, puis j’ai vraiment failli mourir: 12 heures dans le coma et tout ça», lance-t-il en expliquant que la première fois que c’est arrivé, il avait été piqué à l’oreille, laquelle avait enflé jusqu’à devenir aussi grosse que sa tête. Les médecins avaient toutefois omis de lui dire qu’il était allergique aux abeilles. Plus tard, sur un autre tournage, une guêpe l’a de nouveau piqué. Malgré tout, il a choisi de continuer à travailler, mais cette fois, son corps a réagi différemment: ses muqueuses se sont mises à fonctionner à plein régime.

«Je me noyais moi-même dans mon eau, l’eau de mon corps (…) je suis rentré dans l’ambulance, je me suis réveillé 12 heures plus tard», poursuit-il.
L’animateur lui a ensuite demandé s’il avait déjà frôlé la mort dans d’autres circonstances, ce à quoi Normand a répondu que non.
La surcharge de travail et la dépression
Je ne voyais pas le bout.
Un peu plus tard, alors qu’il confiait avoir toujours été surchargé de travail, l’animateur lui a demandé si cette situation avait déjà eu un impact sur sa santé. Normand a admis que oui, précisant que le stress n’est jamais bon pour la santé. L’animateur a alors enchaîné en lui demandant quels avaient été les effets directs sur sa santé.
«Dépression, name it, l’habituel (…)», répond-t-il, en affirmant que le manque de sommeil en est l’une des principales causes.
«Mettons, tu rentres ici, là. C’est beau, la maison, mais tu as de la misère à trouver ça beau. Il y a bien des couleurs, tu sais, ici, puis toi tu ne les vois pas. Tu vois tout en gris, puis tu es tout le temps fatigué, puis tu n’apprécies rien. Puis la seule obsession, c’est: Là, j’ai hâte de dormir, il faut que je dorme. Donc tu es tout le temps en tab*rnak parce que tu ne peux pas dormir tout le temps», raconte Normand, lorsqu’on lui demande de quelle façon il a compris qu’il traversait une dépression.

Interrogé sur la durée de sa dépression, Normand révèle qu’il lui a fallu environ quatre ans pour en sortir. Selon lui, la guérison s’amorce lorsque l’on recommence à percevoir de la lumière, à voir les couleurs et à apprécier à nouveau ce qui nous entoure. Il confie avoir traversé une dépression profonde, marquée par des idées noires qui l’ont hanté pendant longtemps.
«Tout le monde a ses raisons pour ne pas le faire. Il y en a, c’est la famille (…) Moi, c’est la peur physique de me faire mal», témoigne-t-il.
L’animateur lui a demandé si, lorsqu’une personne fait une tentative, elle cherche réellement à en finir ou si, au fond, elle espère se rater pour obtenir de l’aide.
«Attirer l’attention. La première fois, c’est ça, d’après moi. Les autres fois, d’après, c’est juste la barrière physique de… Parce que tu n’es pas obligé d’aller loin sur le pont Jacques-Victoria puis regarder en bas, tu sais: Tab*rnak, ça va faire mal (…) Ça vaut-tu la peine ou? Dans ce temps-là, tu vas à l’Express, tu te prends un *sti de chablis bien, bien, bien cher (…) Ça fait la job jusqu’au lendemain (…)», confie Brathwaite, en précisant que cette dépression est survenue vers la fin de son mandat à Piment fort.
«Je ne voyais pas le bout, parce que je me disais: Si j’arrête, je vais leur devoir des shows. Je ne peux pas arrêter, je ne peux pas dire, au milieu de Piment fort… J’ai beaucoup de respect puis d’admiration pour Jean-Philippe Wauthier, qui dit, à un moment donné: Je ne peux plus. Parce que, tu sais, c’est une roue (…)», conclut-il.

Un témoignage important qui montre qu’il est possible de s’en sortir. Si vous traversez une période difficile, sachez qu’il existe plusieurs lignes d’écoute et de nombreuses ressources prêtes à vous aider. N’hésitez pas à appeler la ligne d’aide et de prévention du suicide au 1 866 APPELLE (277-3553), vous n’êtes pas seul.