Ce qu’ils ont dit: 9 réactions de dirigeants mondiaux à la guerre commerciale de Trump

Alors que presque tous les pays, à l'exception de la Russie et de la Corée du Nord, ont subi une vague massive de tarifs imposés par le président des États-Unis, découvrez qui a réagi le plus vigoureusement à ce qui est considéré comme une guerre menée contre ses alliés.

Parmi les nouveaux tarifs imposés par Trump, un droit de 25% a été appliqué aux automobiles fabriquées à l'étranger à partir de minuit mercredi, ce qui pourrait avoir de graves conséquences pour le secteur automobile canadien, s'ajoutant aux droits de 25% sur les produits canadiens et de 10% sur l'énergie imposés le mois dernier. En réponse, le Premier ministre canadien Mark Carney a déclaré que Trump avait fondamentalement modifié le système commercial international et que le Canada allait riposter avec des contre-mesures. «Nous allons protéger nos travailleurs et construire la plus forte économie du G7», a-t-il ajouté, annonçant un tarif de 25% sur les véhicules fabriqués aux États-Unis, en contrepartie.

La Chine a réagi aux nouveaux tarifs imposés par Trump, incluant un tarif réciproque de 34% qui s'ajoute au tarif de 20% déjà instauré plus tôt cette année. Pékin a déclaré qu'«il n'y a pas de gagnants dans les guerres commerciales et les guerres tarifaires» et a ajouté qu'il prévoyait également de prendre des «contre-mesures», selon Reuters.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a réagi à l'imposition par Trump d'un tarif de 20% sur l'Union européenne en affirmant que l'UE allait «toujours protéger ses intérêts et ses valeurs». Elle a qualifié les tarifs de Trump de «coup majeur pour les entreprises et les consommateurs du monde entier» et a souligné qu'il était nécessaire de passer de la confrontation à la négociation, alors que des contre-tarifs sont prévus pour la mi-avril.

Alors que l'administration Trump a imposé des tarifs de 10% sur toutes les exportations vers les États-Unis en provenance d'Australie, le premier ministre australien Anthony Albanese a qualifié cette mesure de «totalement injustifiée» et de «non digne d'un ami». Cependant, il n'a pas annoncé de contre-mesures à ces tarifs pour le moment.

La présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a exprimé sa satisfaction d'être épargnée de nouveaux tarifs supplémentaires imposés par Trump dans cette nouvelle vague de mesures tarifaires mondiales, déclarant: «Il n'y a pas de nouveaux tarifs pour le Mexique, et c'est une bonne nouvelle pour le pays». Cela survient alors que les États-Unis ont appliqué un tarif de 25% sur les voitures importées en provenance du Mexique, mais sans imposer de tarifs supplémentaires sur les autres produits.

Le président français Emmanuel Macron a réagi en qualifiant les tarifs imposés par Trump de «choc pour le commerce international», les décrivant comme une décision «brutale et infondée» qui met en péril l'équilibre des marchés. Macron a expliqué que la réponse européenne se fera en deux étapes: la première à la mi-avril et la seconde à la fin du mois.

Le président par intérim de la Corée du Sud, Han Duck-soo, a qualifié les tarifs de 25% imposés par l'administration Trump de mesures extrêmement graves, affirmant qu'ils reflétaient «la réalité d'une guerre commerciale mondiale».

Le ministre du Commerce du Japon, Yoji Muto, a déclaré qu'il devait réfléchir à une stratégie suite à la surprise des tarifs de 24% imposés par l'administration Trump, affirmant: «Cela nécessite une approche à la fois prudente, audacieuse et rapide».

Le chancelier allemand Olaf Scholz a qualifié les tarifs de Trump d'attaque contre l'ordre commercial qui a généré de la prospérité à l'échelle mondiale, ajoutant que «l'administration américaine s'engage sur une voie qui ne mènera qu'à des perdants».