« Silence, cochon! »: Trump perd les pédales avec une journaliste

Le moment qui a le plus attiré l'attention est celui où un journaliste de Bloomberg lui a demandé pourquoi, s'il n'y a rien de compromettant dans les dossiers, il agit comme si c'était le cas.

L'échange de Donald Trump avec les journalistes à bord d'Air Force One ce week-end a pris une tournure choquante lorsqu'il a tenté d'esquiver une question sur les dossiers Epstein posée par un journaliste de Bloomberg, en répondant par une insulte dégradante qui est rapidement devenue virale sur les médias sociaux.

Alors que Donald Trump et son administration font face à une controverse croissante concernant sa position sur les dossiers Epstein, refusant de les rendre publics, affirmant que toute l'affaire est un "canular démocrate", et désavouant même l'une de ses plus fidèles alliées, Marjorie Taylor Greene, après qu'elle a insisté pour qu'il rende publics tous les dossiers, la pression autour de cette question s'est intensifiée à Washington.

Au cours d'une semaine tendue, après une vague de questions renouvelées à la suite de la publication de milliers de courriels et de documents privés de Jeffrey Epstein - dont beaucoup font référence à Trump, entre autres - et alors que le dossier Epstein ne cesse de faire la une des journaux, le président a coupé la parole à un journaliste d'une manière que beaucoup ont qualifiée de dégoûtante.

Le moment, capturé sur vidéo à bord d'Air Force One, montre Trump essayant apparemment d'esquiver une question sur les dossiers Epstein, se tournant vers une femme journaliste, identifiée plus tard comme une journaliste de Bloomberg.

Dans la vidéo, on entend la journaliste de Bloomberg lui demander pourquoi, s'il n'y a rien de compromettant dans les dossiers, il agit comme si c'était le cas, tandis que Trump tente de passer rapidement à une autre journaliste pour échapper à la question, avant de revenir sur ses pas et de l'insulter:

"Silence. Silence, cochon!"

Même si le public s'est habitué aux fréquentes escarmouches de Trump avec la presse, il s'est récemment appuyé davantage sur un langage explicitement silencieux.

Ces dernières semaines, Trump a utilisé à plusieurs reprises la formule "Tais-toi" pour faire taire les journalistes, aboyant "Tais-toi!"à Kaitlan Collins, de CNN, lorsqu'elle l'a interrogé sur sa dernière déclaration concernant Epstein, et à Yamiche Alcindor, de NBC, lorsqu'elle l'a interrogé sur sa rhétorique à Chicago, en lui disant:

"Tais-toi, écoute!"

Jennifer Jacobs, une journaliste de CBS News qui se trouvait également à bord d'Air Force One lorsque Trump s'est rendu chez lui en Floride vendredi soir, a raconté l'échange en détail sur X. Elle a expliqué que le groupe s'est tendu lorsque Trump a été interrogé sur les courriels de Epstein qui venaient d'être publiés.

Lorsqu'on lui a demandé ce qu'Epstein voulait dire lorsqu'il a déclaré que Trump "savait pour les filles", le président a répondu:

"Je ne sais rien à ce sujet", avant d'ajouter:

"Jeffrey Epstein et moi avons eu une très mauvaise relation pendant de nombreuses années".

Mais le moment qui a le plus attiré l'attention est celui où un journaliste de Bloomberg lui a demandé pourquoi, s'il n'y avait rien d'incriminant dans les dossiers, il agissait comme si c'était le cas. Selon  Jacobs, Trump s'est brusquement tourné vers le journaliste et lui a dit:

"Silence, silence, cochon!", une remarque qui a été filmée et qui est rapidement devenue virale en raison de son ton dégradant.

Le groupe a poursuivi avec une série rapide de questions. A la question de savoir s'il avait exclu de gracier Ghislaine Maxwell, associée de longue date d'Epstein et délinquante sexuelle condamnée, Trump a répondu:

"Je n'y ai même pas pensé", puis : "Je ne l'ai pas exclu, je n'y ai même pas pensé". Quant à l'appel de Marjorie Taylor Greene en faveur de la publication de tous les dossiers, il a déclaré : "Ils peuvent avoir tout ce qu'ils veulent", avant d'insister : "Je n'ai jamais été sur son île. Bill Clinton y est allé soi-disant 28 fois".

Lorsque Jacobs lui a demandé pourquoi son équipe avait encouragé Nancy Mace et Lauren Boebert à ne pas poursuivre l'affaire, il a répondu que "ce n'est pas bien d'en parler" alors que les Républicains devraient se concentrer sur "la qualité de notre travail".

"Il a également déclaré qu'il avait entendu dire que Pam Bondi avait chargé le procureur Jay Clayton, décrit par Trump comme "un vrai talent juridique", d'enquêter sur les liens d'Epstein avec d'éminents démocrates.