Catégories
Nightlife.ca

Une dernière journée à Osheaga qui chasse les orages

C’est au son de Clay and Friends qu’on s’est rendus sur le site de la dernière journée de l’édition 2024 d’OSHEAGA. Déjà en milieu après-midi, on ressent l’ambiance d’un Festival qui a beaucoup à offrir et qui n’est pas prêt de dire «à l’année prochaine»!

Le ciel est toutefois menaçant et quelques goutes se faufilent sur la peau des Festivaliers…

La performance de RAYE arrive avec une allure jazz des années 80, mais pourtant une musique très actuelle. Une première chanson met bien la table et soulève tout doute sur le talent la chanteuse. Après seulement quelques minutes de musique et de tonnerre en trame de fond, RAYE doit interrompre son spectacle à cause des conditions météos incertaines. C’est dans sa belle robe rouge qu’elle fait l’annonce à contre-coeur. S’en suit quelques minutes d’incertitude quant à une potentielle évacuation. Puis, RAYE revient sur scène pour terminer son set écourté, mais vraiment Worth It.

Une performance expéditive qui n’a quand même pas ignoré les hits attendus par la foule, dont Prada qui s’en est tenu à l’essentiel avec un refrain seulement. La chanteuse a aussi réussi a «enjoy herself» pour reprendre ses mots, en chantant des chansons qui lui tiennent à coeur et à nous donner des frissons avec sa puissante voix qui aura, mine de rien, chassé l’orage.

RAYE ©Tim Snow

Le temps reste gris pendant les performances de Stephan Sanchez et d’Alvvays qui se sont taillés une place sur la programmation grace à quelques succès de la dernière année. Still Woozy arrive sous une pluie fine, mais réussi quand même à faire danser sa foule avec son énergie palpable. Le ciel devient coloré pour s’agencer avec sa performance.

Still Woozy ©Tim Snow

De l’autre côté du site, Jungle ouvre avec une de leurs chansons emblématiques qui, immédiatement, donne le ton au spectacle. Un choix de chansons plus festives et les jeux de lumières démontrent que Jungle a bien compris l’art de l’ambiance et sait comment faire lever une foule. Avec une belle alternance de leurs plus récents succès et de leurs indémodables, le groupe installe une bonne dynamique sur scène et s’assure de mettre en valeur leur toute nouvelle membre, Lydia Kitto. Habile dans son approche «festival», Jungle a aussi présenté de manière ingénieuse son featuring avec Channel Tres en diffusant une projection de ce dernier, comme s’il y était. Finalement, alors que l’énergie est encore dans le tapis, le groupe termine sur Keep Moving, pour indirectement, inciter les festivaliers à poursuivre la fête vers la suite de la programmation.

Jungle ©Benoit Rousseau

L’ambiance «party» et presque électro de Jungle a bien mis la la table pour Justice qui arrivait sur la scène d’à côté avec une approche DJ set.

Une introduction magistrale a créé un suspens de plusieurs minutes pour enfin commencer le set sur un de leurs plus populaires morceaux. Ensuite, la musique fut joué en continu avec des transitions plutôt que des pauses, ce qui a fait en sorte que les festivaliers n’ont jamais arrêté de danser. La foule étant extrêmement réceptive aux sons de Justice, on pouvait sentir l’excitation devant chaque début de chanson, dévoilées au compte-goutte. Chantées par les fans, les paroles Because we are your friends, you’ll never be alone again ont créé une belle connexion entre la scène et son public qui aurait peut-être souhaité un peu plus d’interactions et de prestance du duo électro.

Justice ©Benoit Rousseau

Impossible de ne pas passer à côté de SZA, tête d’affiche du festival qui a su clore en grand. De loin la mise en scène la plus élaborée de la journée, sa scène a été habillée de décors fantaisistes qu’elle a utilisé en guise d’accessoires à sa performance. En plus de ses talentueux danseurs, elle-même a su livrer toute une performance.

Ce sont certaines des performances électrisantes (mais sans éclairs) qui ont conclu le weekend d’Osheaga 2024.

Fidèle à ses habitudes, le Festival a déjà annoncé son retour en 2025 et la vente de billets est déjà lancée!