







Après plusieurs semaines de silence, Donald Trump est revenu à l’attaque contre le Canada en publiant, le jour même de l’élection fédérale, un message percutant sur Truth Social, attaquant à nouveau le pays et appelant à l’élection de l’homme qui le transformerait, tout en insinuant que le Canada deviendrait le 51e État des États-Unis.
«Élisez l’homme qui a la force et la sagesse de réduire vos impôts de moitié, d’augmenter votre puissance militaire, gratuitement, au plus haut niveau mondial, de faire quadrupler votre voiture, votre acier, votre aluminium, votre bois, votre énergie et toutes les autres entreprises, SANS TARIFS NI TAXES, si le Canada devient le 51e chéri». «Elect the man who has the strength and wisdom to cut your taxes in half, increase your military power, for free, to the highest level in the World, have your Car, Steel, Aluminum, Lumber, Energy, and all other businesses, QUADRUPLE in size, WITH ZERO TARIFFS OR TAXES, if Canada becomes the cherished 51st».
Bien que Trump ne désigne aucun candidat directement, son message suggérant de voter pour lui est perçu par plusieurs comme une tentative manifeste d’ingérence destinée à influencer l’issue d’une élection démocratique au Canada.
Cette nouvelle sortie survient après plusieurs mois durant lesquels Donald Trump avait multiplié les menaces à l’égard du Canada, ébranlant profondément l’opinion publique en affirmant que le pays deviendrait le 51ᵉ État américain et en suggérant que Justin Trudeau, alors premier ministre, serait relégué au rôle de gouverneur du Canada.
La vague de choc avait déjà provoqué une chute spectaculaire du Parti conservateur de Pierre Poilievre, autrefois en tête des sondages, mais désormais largement distancé en raison de son alignement direct sur les positions politiques de Donald Trump.
Marc Carney, le nouveau chef du Parti libéral succédant à Justin Trudeau, a profité de ce revirement pour prendre une avance considérable dans les sondages.
L’intervention de Trump, publiée le jour même du scrutin, est dénoncée comme une tentative d’ingérence étrangère directe dans le processus démocratique canadien.
Alors que Trump avait promis de mettre fin à la guerre en Ukraine dès son premier jour à la présidence, les semaines se sont écoulées sans qu’aucune issue claire ne se dessine.
Selon une source de CNN, la frustration commencerait à se faire sentir chez le président, qui admettrait désormais en privé qu’un accord de paix en Ukraine «a été plus difficile que prévu» «has been more difficult than he anticipated».
Lors de discussions privées, Trump exprimerait sa frustration et reconnaîtrait avoir sous-estimé la profondeur de l’animosité entre Poutine et Zelensky, ce qui, selon lui, expliquerait la lenteur des négociations.
Trump se montrerait étonné du refus de l’Ukraine face au plan de paix proposé par son administration, un plan qui ne prévoit aucune concession de la part de la Russie, tout en exigeant que Kyiv renonce aux territoires occupés ainsi qu’à son projet d’adhésion à l’OTAN.
Pendant ce temps, les bombardements russes se poursuivent, dont une frappe récente sur Kyiv qui a poussé Trump à publier sur TruthSocial: «Très mauvais timing» «Very bad timing», avant d’ajouter: «Vladimir, Stop!».
Récemment interrogé par un journaliste au sujet des concessions accordées par Poutine, laissant entendre que le plan de Trump favorisait la Russie, Trump a répondu que la véritable concession de Poutine était de «mettre fin à la guerre» «Stopping the war» et de ne pas s’emparer de l’Ukraine dans son intégralité.
Rapellons que depuis le lancement des efforts de médiation par le président Trump, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est montré disposé à envisager un accord de paix, à condition que la souveraineté de l’Ukraine soit respectée.
Cependant, la Russie a répondu de manière évasive, rejetant plusieurs propositions américaines et continuant ses attaques, notamment sur Kyiv, ce qui complique les négociations.