







Le président chinois Xi Jinping est arrivé en Russie pour un voyage de quatre jours, à l’occasion des commémorations de la Journée de la Victoire. Il doit également tenir des discussions avec Vladimir Poutine, et les deux dirigeants devraient signer plusieurs accords de coopération.
Cette visite de Xi intervient alors que Moscou montre peu de signes d’évolution vers la paix en Ukraine, alors que Kiev a lancé une série d’attaques de drones sur la capitale russe.
Dans les jours précédants le défilé de la Victoire prévu vendredi, les deux présidents chercheront à renforcer encore davantage leur coopération, qui s’est intensifiée depuis le début du conflit en Ukraine.
Pendant ce temps, l’Ukraine accuse le président Xi Jinping d’avoir envoyé des citoyens chinois combattre pour la Russie sur le sol ukrainien, alors qu’il a été annoncé qu’une garde d’honneur de l’Armée populaire de libération de Chine participera à la cérémonie de vendredi.
Volodymyr Zelensky a lancé un avertissement aux quelque 30 dignitaires attendus par Vladimir Poutine, affirmant: «Notre position est très simple pour tous les pays qui prévoient de se rendre ou se rendent déjà en Russie le 9 mai: nous ne pouvons être tenus responsables de ce qui se passe sur le territoire de la Fédération de Russie. C’est elle [la Russie] qui assure la sécurité, et par conséquent, nous n’offrirons aucune garantie».
Cette déclaration survient, selon The Guardian, alors que l’Ukraine a lancé une série d’attaques de drones contre la Russie, ciblant Moscou et provoquant d’importantes perturbations dans les aéroports de la région, poussant certains dignitaires à modifier leur itinéraire.
Rappelons que Vladimir Poutine avait annoncé une pause de trois jours dans les attaques contre l’Ukraine, du 8 au 10 mai, à l’occasion des célébrations.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rejeté cette proposition, estimant que trois jours ne suffisent pas pour engager de véritables pourparlers de paix.
Il a déclaré ne pas faire confiance à Moscou et a précisé qu’un cessez-le-feu d’au moins 30 jours serait nécessaire pour entamer des discussions sérieuses, faute de quoi l’Ukraine n’envisage aucune trêve.
Après avoir imploré, sans succès, Poutine sur Truth Social de mettre fin à ses attaques contre l’Ukraine en pleine phase de pourparlers, Trump adopte désormais une nouvelle position farfelue, dans l’espoir de convaincre le président russe de mettre un terme à la guerre déclenchée par l’invasion de l’Ukraine en 2022.
Cette proposition étrange de la part du président des États-Unis survient alors qu’il tente, depuis plusieurs semaines, de conclure désespérément un accord de paix entre la Russie et l’Ukraine.
Alors que la pression s’intensifie autour de l’une de ses promesses électorales, soit mettre fin à la guerre en Ukraine dès son premier jour à la Maison-Blanche, Trump avance désormais que Vladimir Poutine pourrait envisager de cesser ses attaques sanglantes si la Russie obtenait une place à la Coupe du monde de la FIFA 2026.
Le pays avait en effet été suspendu des compétitions par la FIFA et l’UEFA après son invasion illégale de l’Ukraine en février 2022.
Alors que Donald Trump était, selon le New York Times, en discussion avec le président de la FIFA, Gianni Infantino, il se serait dit surpris d’apprendre que la Russie était exclue de la Coupe du monde et ne pourrait être réintégrée tant qu’elle ne mettrait pas fin à son agression insensée contre l’Ukraine.
Le président des États-Unis semble chercher désespérément n’importe quel levier susceptible, selon lui, de faire fléchir Vladimir Poutine, alors que toutes les initiatives de l’administration Trump dans ce dossier se sont jusqu’à présent soldées par des échecs.
Le vice-président JD Vance a d’ailleurs reconnu que la Russie «demande trop» pour mettre fin à la guerre avec l’Ukraine.
Une forme de frustration gagne désormais les rangs de l’administration, qui, après avoir initialement blâmé l’Ukraine au début des pourparlers, commence à admettre que Moscou pourrait porter une part plus lourde de responsabilité dans la prolongation du conflit.
Le Cachemire, région déjà marquée par plus de sept décennies de tensions, vient de replonger brutalement dans le conflit.
En deux semaines à peine, l’attaque meurtrière du 22 avril qui a visé un bus de touristes à Pahalgam, une station touristique populaire située dans la région du Cachemire indien, a ravivé les tensions historiques entre l’Inde et le Pakistan.
La réaction de New Delhi a été rapide: l’Inde a lancé l’opération militaire «Sindoor», ciblant des sites qualifiés de «terroristes» situés au Pakistan et dans le Cachemire contrôlé par Islamabad.
Cette série de frappes, décrites comme «ciblées et non escalatoires» par les autorités indiennes, a été perçue par le Pakistan comme une agression pure et simple.
Depuis lors, les échanges de tirs, les pertes humaines et les discours menaçants se sont intensifiés des deux côtés de la ligne de contrôle. D’après Islamabad, le Pakistan déplore 26 morts et 46 blessés. L’Inde, de son côté, affirme que 15 civils ont été tués et 43 blessés par des tirs d’artillerie pakistanais.
Alors que, selon The Guardian, le ministre indien de la Défense, Rajnath Singh, a salué l’opération en proclamant «Victoire à Mère Inde», le Premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif, a dénoncé ces frappes comme un «acte de guerre». Face à cette montée des tensions, la communauté internationale redoute une détérioration rapide de la situation pouvant déboucher sur une crise majeure.
Selon plusieurs observateurs, la peur d’un affrontement militaire majeur entre ces deux puissances nucléaires n’a jamais été aussi forte.